Chers paroissiens et amis de la Paroisse Saint-Etienne,
Les évêques de Belgique ont voulu répondre à nombre de fidèles voulant adresser au Seigneur par l’intercession de Marie, une prière plus fervente en ce mois de mai qui est aussi celui où nous allons célébrer la fête de Pentecôte.
C’est ainsi qu’ils nous invitent à nous joindre à la Vierge Marie, en prière avec les disciples de son Fils dans l’attente du Saint-Esprit, en prenant un temps de prière quotidien dans une neuvaine commune à l’Esprit-Saint, de l’Ascension à la Pentecôte.
La Bible nous dit en effet que durant les neuf jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, les Apôtres « d’un seul cœur participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la Mère de Jésus » (Actes 1, 14), en attendant d’être « revêtus d’une force venue d’en haut » (Luc 24, 49).
En réponse à cet appel à la prière, notre paroisse vous proposera dès demain une prière pour chaque jour pendant ce temps qui va de l’Ascension à la Pentecôte.
Belle fête de l’Ascension à tous !
Alain, votre curé.
Pour le temps de prière, cliquez ici
Texte de l’homélie
HOMELIE DU JOUR DE L’ASCENSION
Frères et Sœurs, nous avons célébré dimanche dernier le 6e dimanche de Pâques. Le dimanche prochain, nous célébrerons le 7e dimanche de Pâques. Nous sommes toujours en plein temps pascal où nous fêtons la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Celle-ci n’est pas seulement victoire de Jésus sur la mort et son retour à la vie. Elle implique aussi son passage du côté de Dieu, son entrée dans la vie divine ainsi que son exaltation à la droite du Père. C’est cette facette de la résurrection que nous découvrons aujourd’hui alors que nous fêtons l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, c’est-à-dire sa montée dans la gloire de son Père. Après sa mort et sa résurrection, le Christ est apparu à ses disciples pendant quarante jours avant son retour vers le Père. Ce retour n’est que normal, car il fallait que lui qui est venu d’en-haut, qui est descendu jusque dans les enfers, retourne vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu.
Pourquoi l’Ascension est-elle célébrée et constitue-t-elle une fête alors qu’en réalité, Jésus quitte et se sépare de ses disciples ? L’Eglise considère cette montée comme une fête pour 4 raisons :
1° Le Christ reviendra : c’est notre immense espérance et nous attendons ce retour avec joie. Ceci est si capital que la liturgie nous le fait redire dans l’anamnèse à chaque messe : nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection et nous attendons ta venue dans la gloire. Nous attendons donc avec impatience le retour du Christ comme on attend le retour d’un voyageur que l’on aime.
2° Avec l’Ascension de Jésus, notre nature humaine monte au ciel à la droite de Dieu. Il y a comme une compénétration entre la divinité et l’humanité. La nature humaine est déifiée, sinon divinisée. Dorénavant, en montant au ciel, Jésus nous donne l’espérance de l’y rejoindre un jour en tant que membres de son corps mystique qu’est l’Eglise.
3° Il s’agit du retour triomphal du Christ après l’accomplissement de sa mission terrestre où il a vaincu la mort, le péché et le mal. D’où la raison d’être de cette fête au ciel et sur la terre puisque la victoire du Christ préfigure la nôtre. La mort n’a plus de pouvoir sur tout baptisé puisque Jésus est la résurrection et la vie, et quiconque croit en lui, même s’il meurt, il vivra (Jn 11,25). En triomphant du mal sur la croix, nous nous laissons encourager par l’apôtre Paul qui nous exhorte à ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais d’en être vainqueur par le bien (Rm 12,21). Il en est de même du péché qui n’a plus de prise sur chaque baptisé qui a reçu les armes pour en triompher (Rm 6,14).
4° L’Ascension est une marque de confiance de Dieu en l’homme : le ressuscité lègue sa mission aux apôtres pour qu’ils la continuent : allez de toutes les nations, faîtes des disciples : baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé… » (Mt 28,19). En ce sens, l’Ascension ouvre la route à l’Eglise et invite chacun de nous à se mouiller, à se mettre à la tâche et à être ses témoins : « vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8), entendez par-là, jusqu’à Braine-l’Alleud. C’est à nous que cette mission est confiée aujourd’hui. Il revient dès lors à chacune et chacun de nous de se poser quelques questions : quel est mon engagement dans l’édification de l’Eglise, corps du Christ ? Est-ce que je me sens concerné par la mission de l’Eglise ?
On le voit, frères et sœurs, l’Ascension n’est pas la fin d’une histoire, mais plutôt le début d’une autre : Jésus nous quitte physiquement alors que commence l’ère des actes des apôtres qui invite chacun de nous à mettre la main à la pâte en redécouvrant une nouvelle présence du Christ dans tout apostolat. « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». En montant au ciel, le Christ ne démissionne pas et ne s’évade pas de notre condition humaine : il nous soutient et rassure de sa présence chaque jour. A chacun individuellement de se poser la question de savoir comment le Christ est désormais présent dans notre vie aujourd’hui ? Quelle place lui accordons-nous dans notre quotidien : rencontre dans sa parole, dans la prière, dans les sacrements, dans la vie fraternelle et l’attention aux plus faibles ?
Somme toute, l’Ascension nous rappelle que le Christ a tout vaincu : la mort, le péché, le mal même si nous continuons à en faire l’expérience. Mais pour participer pleinement à cette victoire du Christ, il convient de nous ouvrir à l’Esprit Saint, le Défenseur, et de nous préparer à le recevoir pour qu’il illumine nos cœurs et nous donne la force de lutter contre le mal et le péché autour de nous et en nous. Disons ensemble : Maranatha, Viens Esprit Saint.
Commentaires récents