Daily Archives: 7 novembre 2020

Temps de prière du 8 novembre

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

L’évangile de ce dimanche, qui nous parle de lampes à huile, me fait penser à ce beau texte de Mère Térésa dans lequel elle nous dit quelles sont les gouttes d’huile dans nos lampes qui lui permettent de faire brûler toute une vie d’une vive flamme :
Ne vous imaginez pas que l’Amour, pour être vrai, doit être extraordinaire.
Ce dont on a besoin, c’est de continuer à aimer. Comment une lampe brille-t-elle, si ce n’est pas par l’apport continuel de petites gouttes d’huile ?
Qu’il n’y ait plus de gouttes d’huile, il n’y aura plus de lumière, Et l’époux dira : «je ne te connais pas. » Mes amis, que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ?
Elles sont les petites choses de la vie de tous les jours : La joie, la générosité, les petites paroles de bonté, l’humilité et la patience, simplement aussi une pensée pour les autres, Notre manière de faire silence, d‘écouter, de regarder, de pardonner, de parler et d’agir.
Voilà les véritables gouttes d’Amour qui font brûler toute une vie d’une vive flamme.
Ne cherchez donc pas l’Amour au loin ; Il n’est pas que là-bas, il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.

C’est précisément pour garder nos lampes allumées que nous vous proposons les quelques démarches que voici :

Prier à la maison

Un temps d’écoute de la Parole de Dieu
La suspension des célébrations religieuses depuis le 2 novembre en raison de la pandémie nous conduit à vous proposer un temps de prière dominical à vivre à domicile en communion les uns avec les autres. Ce temps de prière nous permettra d’intérioriser c’est-à-dire d’accueillir au plus profond de nous-même la Parole de Dieu.

Un temps à vivre dans un lieu préparé
En ce temps où, vu les circonstances, nous sommes déjà souvent devant notre ordinateur, une équipe de paroissiens a préparé ce temps de prière pour qu’il puisse se vivre, non pas devant un écran, mais dans un lieu de votre maison que vous aurez spécialement choisi et préparé pour prier.

Comment le préparer ?
Avant d’écouter la prière dominicale proposée, préparons tout d’abord le lieu où nous serons pour prier. Un lieu dans lequel nous pouvons regarder la croix ou une icône, allumer une bougie, déposer quelques fleurs. Pensons aussi à imprimer la feuille de chant qui nous permettra de chanter en écoutant les chants proposés : le chant thème et le chant en lien avec l’évangile du dimanche.
Une fois que notre lieu de prière est prêt et que nous avons la feuille de chants sous nos yeux, il ne nous reste plus qu’à démarrer le fichier son.

Pour écouter le fichier audio cliquez ici

Prier à l’église

Notre église est également ouverte tous les jours de 8h00 à 12h00 pour nous permettre de :

  • Prendre un moment de prière personnelle pour confier nos proches, les malades, les amis, … au Christ ou à la Vierge Marie. Nous pouvons écrire notre intention de prière dans le carnet disposé devant l’autel sur un lutrin, ajouter notre merci sur le mur des mercis à l’entrée de l’église.
  • Rencontrer un prêtre (de 10h00 à 11h00) pour vivre le Sacrement du Pardon ou une personne pour un moment d’écoute et de partage (de 11h00 à 12h00)

Aux heures habituelles des messes de semaine (9h) et du dimanche (Sa 18h-Di 10h30 et 18h), le Saint Sacrement est exposé sur l’autel et l’évangile du jour est proclamé. Nous pouvons ainsi, en présence d’autres paroissiens, nous ouvrir à la présence du Christ dans sa Parole et le Saint Sacrement exposé.
N’oublions pas que la communion au Christ se vit également dans le service aux malades et aux pauvres et témoigne d’une Eglise présente dans le monde d’aujourd’hui et non pas repliée sur elle-même.

Ce dimanche 8 novembre, comme nous le rappelle la photo ci-dessus, des personnes viendront vivre dans notre église un temps de prière en mémoire d’un défunt de leur famille. Elles repartiront avec la croix sur laquelle est inscrit le nom du défunt. Portons-les dans notre prière.
Dans le mail de mercredi prochain, nous vous proposerons des démarches concrètes pour être fraternellement solidaire des personnes en souffrance. C’est la foi agissante par l’amour qui nous unit au Seigneur.

Bon dimanche à tous !
Alain, votre curé.

Vous pourrez imprimer les chants ici et ici

Texte de l’homélie

Homélie trente-deuxième dimanche du temps ordinaire A

Le jour se lève. L’époux vient à notre rencontre.

Un matin de l’été 1997, deux amis de Karol Wojtyla séjournent dans la villa papale de Castel Gandolfo. Leur chambre est juste en-dessous de celle de Jean-Paul II et, avant l’aube, chaque matin, ils savent, grâce aux bruits sourds de sa canne, qu’il est debout. Ils lui demandent : « Mais (…) pourquoi vous levez-vous si tôt le matin ? » Karol Woltyla, deux soixante-quatrième évêque de Rome, leur répond : « Parce que j’aime voir le soleil se lever »[1].

Le soleil qui se lève, c’est Christ glorieux qui sauve le monde. Le soleil qui se lève, c’est la lumière de la Sagesse dont nous espérons qu’elle illumine les moindres recoins d’ombres de l’existence. Le soleil qui se lève, c’est la victoire définitive du jour sur les ténèbres. Le rougeoiement de l’aurore enflamme l’horizon. Nos cœur se gonflent de joie et battent plus que de raison : l’époux tant attendu, le Christ, vient à la rencontre de sa bien-aimée, l’Église en marche vers son héritage. La nuit de l’attente est finie. L’aube nouvelle se profile. Le soleil levant exprime la foi en la résurrection, celle de la venue du Christ à la fin des temps et l’espérance invincible qui habite le cœur des chrétiens.

C’est le mystère de l’Époux venant à notre rencontre qui se trouve au cœur de l’Évangile de ce dimanche. Nous ne savons ni le jour ni l’heure, mais il vient ! Serons-nous prêts pour le jour où l’éternité surgira dans l’histoire, notre histoire, mon histoire ? Nos lampes brûleront-elles de l’amour suscité par notre foi en Dieu ? Serons-nous du côté des jeunes filles insouciantes, plus exactement, selon le terme grec « môros », des jeunes filles « folles » ou impies qui s’opposent à Dieu et bâtissent sur le sable ? Serons-nous du côté des jeunes-filles prévoyantes dont le cœur veille sans cesse, même si l’époux semble tarder et que l’assoupissement guette ? Elles bâtissent leur vie sur le Roc, elles écoutent la Sagesse, la Parole de Dieu, et la mettent en pratique. Ainsi, elles connaissent le Seigneur et Lui les connaît.

  Pour que l’huile de l’amour, de la vérité, de la pureté, de la douceur, ou encore de la beauté ne viennent à manquer et que la lampe de chacune de nos vies brille de l’éclat de la présence de Dieu en nous, nous pouvons faire nôtre ces paroles d’un chant bien connu de Jean-Claude Gianadda :

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile. Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile. Tiens ma lampe allumée jusqu’à mon domicile. Toi seul peux me guider. Allume dans mon cœur quelque chose de vrai, de pur, de doux, de beau ! Quelque chose de Toi que rien ne puisse éteindre. Avec un goût d’amour et des rêves nouveaux. Que mon chemin puisse parvenir à t’atteindre.

Seigneur reçois notre prière. Hâte le pas de ton retour tandis que nous marchons à ta rencontre. Sur le chemin que ne manque pas l’huile de l’amour qui rend concret que nous sommes tous frères.

Nicolas Favart


[1] Anecdote tirée de George Weigel, Jean-Paul II témoin de l’espérance, Paris, JC Lattes, 1999, p.  1034.