Daily Archives: 28 mars 2020

Lettre pastorale pour le 5ième dimanche de Carême

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse,

C’est une réelle joie de pouvoir m’adresser à vous car en prenant non pas la plume mais le clavier, ce sont tous vos visages qui me sont ainsi rendus présents.
L’évangile de ce 5ième dimanche de Carême est celui de la Résurrection de Lazare que nous trouvons dans l’évangile de Jean au chapitre 11, versets 1-45.
Cet évangile nous présente Jésus qui est source de Vie, qui rend la Vie, qui remet debout, qui ressuscite. Ce qui me touche dans cet évangile c’est que Jésus ne rend pas la vie tout seul. Lorsqu’il se trouve devant le tombeau de Lazare, il invite ceux qui sont avec lui à poser des gestes qui vont permettre à Lazare de sortir de la mort dans laquelle il est confiné.
Quels sont ces gestes que Jésus invite à poser pour redonner Vie à Lazare ?
Enlevez la pierre, déliez-le, laissez-le aller
Enlevez la pierre : Nous connaissons ces murs de pierres qui ont pour but de séparer les hommes les uns des autres et que Saint Paul appelle les murs de la haine, nous connaissons ces pierres d’achoppement qui engendrent les incompréhensions et les mésententes, les obstacles à la réconciliation. Jésus nous invite à les enlever pour rendre à nouveau la Vie possible.
Déliez-le : Nous pouvons ou des personnes autour de nous peuvent être liées pour diverses raisons. Être lié cela peut vouloir dire être sous l’emprise de la peur, de la solitude, de l’angoisse, de l’alcool, de la drogue, de la maladie ou de tant d’autres choses qui font en sorte que notre relation à Dieu et aux autres s’en trouve abîmée.
Laissez-le aller : Jésus invite à agir comme lui en ne possédant personne pour nous-mêmes. Toutes les personnes que Jésus a délivrées de différentes emprises, il les a laissé aller leur permettant ainsi de goûter à leur vraie liberté retrouvée sans exiger quoique ce soit en retour.
L’évangile de ce dimanche nous invite donc à être des coopérants de la Vie que Jésus insuffle, donne et redonne à ceux qui peinent sur le chemin de la vie.
A propos de ce moment d’épreuves que nous traversons, un ami m’a dit ceci dans un mail : « Que ne vivons nous pas de difficile et de beau à la fois » Comme c’est vrai ! Dans ce qui est beau, je vois tous ces coopérants de la Vie qui enlèvent des pierres, qui délient tout cela en laissant aller celles et ceux à qui ils donnent ou redonnent Vie. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils agissent ainsi !
Dans tout ce qui de nos jours est source de Vie, je vois des petits mots « merci pour votre travail » sur des poubelles ce que je n’avais jamais vu jusqu’alors, je vois des personnes qui se parlent et s’encouragent même si elles ne se connaissent pas, j’entends beaucoup plus souvent qu’avant merci pour votre service, merci d’être là, prends soin de toi…j’entends aussi cette question qui semblait jusqu’ici balayée « Comment recréer une économie qui met l’humain et la santé au centre du jeu, en lieu et place de santé des marchés financiers » ?

Accueillons cette belle invitation de Frère Roger de Taizé :
« Découvrir un face à face avec Dieu…le contempler aussi dans le visage de l’homme…et rendre visage humain à l’homme défiguré…Voilà une seule et même lutte : celle de l’Amour »
Pour vivre ce dimanche en communion avec le Seigneur et les uns avec les autres, les initiatives ne manquent pas et il est bon qu’elles existent. Je vous propose de vivre un temps de prière paroissial dans nos maisons ce dimanche 29 mars à 11H00.

Vous pourrez retrouver le déroulement de ce temps de prière ici

Bon dimanche à tous et bien en communion avec vous tous,

Alain, votre curé (0473.66.36.83)

Lettre pastorale pour le 4ème dimanche de Carême

Bien chers paroissiens,

Votre présence et nos assemblées dominicales me manquent beaucoup mais je sais aussi que ce manque de présence physique ne signifie pas pour autant une absence. Nous sommes reliés les uns aux autres par une belle communion de prière. Les 24 heures pour le Seigneur qui ont été vécues du 20 au 21 mars l’ont aussi rendue visible. Merci de tout cœur à ceux qui y ont pris part depuis leur domicile.
Cette communion s’étend aussi à tous ceux qui souffrent de cette pandémie et à ceux qui sont au front pour la combattre ainsi qu’à ceux qui assurent tant de services pour que la vie puisse continuer.
Le psaume de ce 4ième dimanche de Carême est celui du bon berger (psaume 22). En l’écoutant, je pense à cet appel que nous entendons beaucoup ces temps-ci « prends soin de toi…prends soin des autres » L’auteur du psaume reconnait les gestes concrets à travers lesquels le Seigneur prend soin de lui.
Ce psaume nous montre que prendre soin des autres, comme le Bon Pasteur qu’est Jésus, c’est veiller à ce que rien ne leur manque au point qu’ils peuvent dire : « je ne manque de rien », c’est être attentif à leur repos au point qu’ils disent : il me fait reposer. Prendre soin des autres se manifeste également par les encouragements qu’on leur donne, les exhortations qui les remettent debout qui leur permettent de dire : « il me fait revivre ».
Toujours selon le psaume, prendre soin de ceux qui nous sont confiés c’est être là pour eux aussi bien dans les joies que dans les difficultés, une proximité qui fait dire « Tu es avec moi », c’est être une présence qui les guide et les rassure : « ton bâton me guide et me rassure ». Pensons aux personnes isolées, qui dans la situation que nous vivons, ressentent encore plus le besoin de sentir qu’elles ne sont pas seules.
Je vous rappelle que chaque jour à 18h00 les prêtres et diacre de notre paroisse célèbrent l’eucharistie pour tous et que vous êtes invités, comme la sonnerie de la cloche le rappelle, à vous y associer depuis votre domicile.
Notre église Saint-Etienne est ouverte pour la prière personnelle chaque jour de 8h00 à 9h30 et le dimanche de 8h à 12h00. Lorsque nous nous y trouvons la distanciation sociale doit être appliquée, comme partout, pour enrayer la propagation du Covid-19.
Ces jours-ci, notre paroisse a reçu beaucoup de messages des paroissiens de Lulingu qui nous assurent de leurs prières et de leur fraternité. Ils sont affichés dans notre église.
Bon dimanche à tous et bien en communion avec chacun de vous !
Alain, votre curé.

Célébrer, à la maison, le 5ième dimanche de Carême

Signe de la croix suivi d’un temps de silence pour se rendre présent au Seigneur.

Chant d’entrée chanté pour nous par Martine Champenois :

Réveille les sources de l’eau vive

  REVEILLE LES SOURCES DE L’EAU VIVE 
QUI DORMENT DANS NOS CŒURS,
TOI, JESUS QUI NOUS DELIVRES,
TOI, LE DON DE DIEU !
1.
Au passant sur la route
Tu demandes un verre d’eau
TOI, LA SOURCE DE LA VIE.

2.
Au passant sur la route
Tu demandes un mot d’espoir
TOI PAROLE QUI LIBERES.
  • Temps de recueillement
  • Prière d’ouverture du 5ième dimanche de Carême :
    • « Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.« 
  • Psaume 129 chanté par Paul et Isabelle Muylaert

               Antienne : Près du Seigneur est l’amour, près de lui abonde le rachat.

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l’espère, et j’attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Oui, près du Seigneur, est l’amour ;
près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.
  • Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11, 1-45

En ce temps-là,
    il y avait quelqu’un de malade,
Lazare, de Béthanie,
le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
    Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur
et lui essuya les pieds avec ses cheveux.
C’était son frère Lazare qui était malade.
    Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :
« Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
    En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort,
elle est pour la gloire de Dieu,
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
    Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
    Quand il apprit que celui-ci était malade,
il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
    Puis, après cela, il dit aux disciples :
« Revenons en Judée. »
    Les disciples lui dirent :
« Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider,
et tu y retournes ? »
    Jésus répondit :
« N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?
Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas,
parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
    mais celui qui marche pendant la nuit trébuche,
parce que la lumière n’est pas en lui. »
    Après ces paroles, il ajouta :
« Lazare, notre ami, s’est endormi ;
mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
    Les disciples lui dirent alors :
« Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
    Jésus avait parlé de la mort ;
eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
    Alors il leur dit ouvertement :
« Lazare est mort,
    et je me réjouis de n’avoir pas été là,
à cause de vous, pour que vous croyiez.
Mais allons auprès de lui ! »
    Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
dit aux autres disciples :
« Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

    À son arrivée,
Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
    Comme Béthanie était tout près de Jérusalem
– à une distance de quinze stades
(c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
    beaucoup de Juifs étaient venus
réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
    Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus,
elle partit à sa rencontre,
tandis que Marie restait assise à la maison.
    Marthe dit à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort.
    Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
    Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
    Marthe reprit :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. »
    Jésus lui dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
    quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »
    Elle répondit :
« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »

    Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie,
et lui dit tout bas :
« Le Maître est là, il t’appelle. »
    Marie, dès qu’elle l’entendit,
se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
    Il n’était pas encore entré dans le village,
mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
    Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie
et la réconfortaient,
la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ;
ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
    Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus.
Dès qu’elle le vit,
elle se jeta à ses pieds et lui dit :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort. »
    Quand il vit qu’elle pleurait,
et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
    et il demanda :
« Où l’avez-vous déposé ? »
Ils lui répondirent :
« Seigneur, viens, et vois. »
    Alors Jésus se mit à pleurer.
    Les Juifs disaient :
« Voyez comme il l’aimait ! »
    Mais certains d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »

    Jésus, repris par l’émotion,
arriva au tombeau.
C’était une grotte fermée par une pierre.
    Jésus dit :
« Enlevez la pierre. »
Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ;
c’est le quatrième jour qu’il est là. »
    Alors Jésus dit à Marthe :
« Ne te l’ai-je pas dit ?
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
    On enleva donc la pierre.
Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce
parce que tu m’as exaucé.
    Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,
afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
    Après cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors ! »
    Et le mort sortit,
les pieds et les mains liés par des bandelettes,
le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
    Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

  • Temps de recueillement avec Robert Depauw aux orgues de notre paroisse
  • Profession de foi
  • Intentions libres
  • Notre Père
  • Communion spirituelle :

Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme. « Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62) Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints. Puisque je suis empêché de Te recevoir dans le sacrement de l’Eucharistie envoie sur moi ton Esprit pour que je puisse t’accueillir dans tous les instants de ma vie. Ouvre mes yeux au-delà du visible lorsque je contemple la beauté de la nature pour pouvoir te rejoindre… Apprends-moi, dans le regard de joie ou de tristesse de mon frère à voir ton visage de tendresse…Et quand je ne vois rien, que je ne ressens rien, que je n’entends rien…Donne-moi la grâce de croire que Tu es là encore et toujours, ici et maintenant.
Amen.