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Dimanche du Bon Pasteur

Chers paroissiens et amis de la paroisse,

D’ici quelques jours nous en saurons plus sur les modalités pratiques de la reprise des célébrations à l’église et nous vous en informerons dès que possible. D’ici là je rappelle que notre église est ouverte tous les jours pour la prière personnelle de 8h00 à 12h00.

C’est aujourd’hui le dimanche du « Bon Pasteur », la journée de prière pour les vocations. Jésus est le pasteur qui appelle chacun de nous à rendre visible, par notre manière d’être, l’Amour de Dieu pour tous les hommes. Cet amour passe par des attitudes bien concrètes qui sont décrites dans le psaume de ce jour : veiller à ce que rien ne manque, faire reposer, faire revivre, conduire, être avec, guider, rassurer, préparer la table, parfumer…

Parmi les baptisés, le Seigneur appelle certains à être prêtres, religieuses, religieux.

Dans notre paroisse, nous avons reçu cette joie d’accueillir régulièrement des séminaristes c’est-à-dire des jeunes qui ont perçu un appel à être prêtre et qui, dans le cadre de leur formation, viennent « en stage » dans notre paroisse. 

J’ai demandé à deux d’entre eux, qui sont prêtres aujourd’hui, Amaury du Fayet et Laurent Chanon de nous donner de leurs nouvelles et de nous partager le bonheur de leur vocation. Ils ont préparé pour nous deux « super vidéo » à découvrir.

souvenir de l’ordination d’Amaury

Dans l’homélie du temps de prière de ce dimanche, un séminariste issu de notre paroisse, Marc Giraud, nous partagera comment il a perçu l’appel du Seigneur à être prêtre et comment l’évangile de ce dimanche l’éclaire sur cet appel.

Merci à Thaddée, séminariste de notre diocèse actuellement en stage dans notre paroisse, merci à tous ceux qui sont passés dans notre paroisse et particulièrement aux pères Amaury et Laurent pour leurs témoignages et merci à Marc de nous avoir aussi partagé le bonheur de sa vocation !

Nous pourrons entendre dans leurs témoignages l’importance pour des futurs prêtres d’être soutenus dans leur cheminement par des communautés chrétiennes et à quel point ces communautés les aident dans leur formation. Merci à chacun pour l’accueil que vous leur avez fait et leur offrez et merci à tous les séminaristes pour la foi, l’espérance et l’amour qu’ils ont semé dans notre paroisse.

P. Alain, votre curé.

Pour écouter le temps de prière cliquez ici

Texte de l’homélie

Bien aimés de Dieu,

Ce 4ième dimanche de Pâques met en relief 3 caractéristiques du pasteur, le berger des brebis :

Le pasteur est celui appelle, qui fait sortir et qui marche à la tête de ses brebis.

1ière caractéristique du pasteur il appelle ses brebis chacune par leur nom, c’est dire qu’il respecte l’individualité de chaque brebis. Chacune est appelée par son nom parce que chacune est unique et chacune est appelée à donner sa propre réponse à l’appel du berger. L’Eglise est une communauté d’appelés.   Le mot Eglise vient d’ailleurs du grec ekklesia qui signifie assemblée et le mot ekklesia est lui-même issu du verbe ekkaleô signifiant convoquer, appeler au-dehors. L’Eglise est donc une assemblée convoquée, appelée au dehors

2ième caractéristique du pasteur c’est qu’il fait sortir ses brebis. S’il appelle donc les brebis c’est pour les faire sortir. Et l’évangile insiste sur cette 2Ième caractéristique du pasteur au point de nous dire du berger qu’il pousse dehors toutes ses brebis. S’il doit les pousser, c’est qu’il y en a peut-être l’une ou l’autre qui sont quelque peu récalcitrante, qui ont peut-être un peu peur de sortir et qui préfèrent le confort ou la sécurité de leur enclos.

3ième caractéristique du pasteur c’est qu’il ne se contente pas de pousser ses brebis dehors pour les faire sortir mais il leur donne l’exemple en sortant lui-même. L’évangile dit en effet du pasteur que, quand il a poussé dehors toutes les siennes (il attend donc que toutes soient sorties), il marche à leur tête. C’est dire qu’il donne lui-même l’exemple du dynamisme de la sortie.

Je pense ici au pape François dont nous connaissons l’insistance sur la nécessité pour l’Eglise de sortir, sortir pour participer à la mission du Christ qui est sorti de Dieu pour aller la rencontre de l’humanité, le Christ qui, comme il nous le rappelle ce dimanche, est sorti pour que nous ayons la vie, la vie en abondance.

C’est sûrement en écoutant l’évangile de ce dimanche dans lequel Jésus se présente sous les traits du berger qui fait sortir ses brebis, qui les pousse même toutes dehors que le pape François nous adresse cet appel : « Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de ses propres sécurités. Je ne veux pas d’une Eglise préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, sans la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie ».

Comme dans l’évangile, le pape François ne se contente pas d’appeler l’Eglise à sortir mais il sort lui-même là où il voudrait que l’Eglise sorte…

Pour son premier déplacement italien en dehors de Rome depuis son élection le 13 mars 2013, le Pape François s’était rendu sur l’île sicilienne de Lampedusa, considérée comme «la Porte de l’Europe » pour des dizaines de milliers d’immigrants nord-africains Il y avait notamment fustigé à plusieurs reprises la «mondialisation de l’indifférence» face aux tragédies des migrations périlleuses. « Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle», «la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d’autrui (…), et aboutit à une mondialisation de l’indifférence», avait-t-il lancé.

Cela dit, ce bon berger qu’est Jésus n’est pas seulement celui qui marche à la tête des brebis mais il est aussi celui qui marche derrière ses brebis. Je pense à ce moment de l’évangile où un chef s’approche de Jésus en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer ta main et elle vivra. » L’évangile nous dit de Jésus : Et, se levant, Jésus le suivait ainsi que ses disciples. Ce bon berger qu’est Jésus est non seulement devant ses brebis, derrière ses brebis mais il est aussi au milieu d’elles. Je suis, dit aussi Jésus, au milieu de vous comme celui qui sert.

Ce 4ième dimanche de Pâque, appelé dimanche du bon pasteur comme l’évangile met en lumière la figure du bon pasteur, nous sommes invités à prier pour les vocations c’est-à-dire pour que nous soyons attentifs, réceptifs aux appels que le Seigneur Jésus nous adresse. L’Eglise est une communauté d’appelés par Jésus notre Bon Pasteur et au sein de cette communauté d’appelés, le Seigneur en appelle certains à être prêtre, diacre, religieux, religieuses.

Dans notre paroisse, cela fait déjà plusieurs années que Marc Giraud, ayant perçu un appel du Seigneur à être prêtre, est entré au séminaire, l’école où sont formé les futurs prêtres. Je lui ai demandé de nous donner de ses nouvelles, de nous partager où il en est dans sa formation pour devenir prêtre, et comment il a perçu cet appel à devenir prêtre et comment l’a-t-il discerné ?

D’autres témoignages pour ce dimanche des vocations sur le site de l’UP. http://www.up-bla.be

Un hébergement solidaire

Bonjour à tous,

En espérant que vous vous portez bien, je vous transmets un appel à la solidarité que notre paroisse a reçu de la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés qui poursuit son accompagnement solidaire durant le confinement.

Un hébergement solidaire de confinement a vu le jour récemment à Baulers.

Il s’agit d’une initiative citoyenne conjointe, menée par le groupe « Commune Hospitalière » de Nivelles, la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés (section locale de Nivelles-Ittre-Braine-Waterloo) et la paroisse Saint Rémi de Baulers. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des mesures de confinement dues à la pandémie de covid19.

Des citoyens de la région, tous bénévoles, ont répondu positivement et se sont engagés à encadrer quotidiennement cet hébergement de 7 personnes réfugiées qui peuvent donc demeurer dans un lieu sûr et dans le respect des règles de confinement.

L’équipe d’encadrement vous propose de participer à la récolte de dons qui permettront à cet hébergement de fonctionner dans des conditions optimales.

Si vous désirez participer et soutenir ce projet, voici la liste d’appel à dons :

FRUITS : oranges, citrons, dattes fraîches ou séchées.

FECULENTS : farine, riz, semoule à couscous, lentilles vertes et/ou noires, grandes crêpes pour wraps.

EPICES : pili-pili et harissa (en poudre ou en tube).

LAITAGES : lait entier et lait chocolaté (si possible en Tetrapack).

BOISSONS : jus de fruits (orange, ananas, pomme, multifruits).

DIVERS : huile d’arachide, café, thé, pâte de cacahuète, choco, sucre fin, levure.

AUTRES : dentifrice, brosses à dents, gel douche homme.

Les dons pourront être déposés à la Cure (rue Sainte-Anne,3) à partir du lundi 4 mai

Toute l’équipe citoyenne de Baulers vous remercie chaleureusement !

Alain, votre curé.

Temps de prière du 3ème dimanche de Pâques année A

« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie » psaume 15,11

Connaissez-vous ce magnifique hymne à la vie de Mère Térésa dans lequel elle nous décrit ce qu’est la vie et comment l’accueillir ?

A lumière de l’antienne du psaume de ce dimanche, nous pourrions ajouter « La vie est un chemin, apprends-le »

Ce chemin de la vie sur lequel nous marchons depuis notre enfance est fait de joies et de tristesses, de peurs et de bonheurs…

Heureux sommes-nous lorsque nous sommes rejoints sur le chemin de notre vie…

Heureux sommes-nous, lorsque nous sommes rejoints, dans nos moments de peur, comme les disciples dont les portes du lieu où ils se trouvaient étaient verrouillées par crainte et qui furent rejoints par Jésus qui leur dit : « La paix soit avec vous ! »

Heureux sommes-nous lorsque nous sommes rejoints, lorsque nous sommes tout tristes, comme les disciples d’Emmaüs qui, alors qu’ils faisaient route vers Emmaüs, furent rejoints par Jésus qui, en leur demandant « De quoi discutiez-vous en marchant ? », leur permit d’exprimer leur souffrance et leur désarroi…

Heureux sommes-nous lorsque nous sommes rejoints par quelqu’un qui, grâce à son écoute et sa parole, ouvre nos yeux à la présence de Jésus Ressuscité et rend notre cœur tout brûlant en l’ouvrant à la Parole de Dieu.

Pensons à toutes ces personnes qui, en ce moment, rejoignent les personnes souffrantes dans les hôpitaux et maisons de repos et pour personnes handicapées, dans les prisons et tous les lieux de confinement. Pensons aussi à ceux qui, vu la situation, ne peuvent rejoindre un membre de leur famille sur le point de mourir alors qu’ils voudraient tant être à ses côtés.

Pensons à ceux qui, depuis notre naissance jusqu’à ce jour, nous ont rejoint sur le chemin de notre vie pendant notre enfance, notre adolescence, notre jeunesse et à cette période-ci de notre vie et qui nous ont appris et nous apprennent encore aujourd’hui à marcher sur le chemin de la vie.

Si Dieu, en Jésus, a pris notre humanité c’est pour nous rejoindre, c’est pour faire avec nous ce chemin que nous faisons tous : « naître, vivre et mourir ». Mais Jésus le fait justement pour nous dire que tout ne s’arrête pas avec la mort. Nous le confessons dans les prières que nous disons autour de nos défunts : « Pour ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée. » Ainsi la mort n’est pas un point final. Elle est un passage. Avec les mots de la foi nous disons qu’elle est une Pâque. Jésus la vit dans sa propre existence pour qu’ensuite nous puissions la vivre nous-mêmes dans notre propre existence.

Chaque période de la vie que nous traversons est porteuse d’un enseignement. C’est ainsi qu’il y a quelque jours, Augustin, Nicolas, Cyprien et moi, nous nous sommes posés cette question, en lien avec notre propre expérience :  qu’est-ce que la période que nous traversons en ce moment nous apprend du chemin de la vie ?

Cyprien a souligné que, cette période que vivons, nous apprend que nous ne pouvons pas tout prévoir car il y a des imprévus dans notre vie et qu’il faut s’adapter.

Augustin dit avoir appris que parfois nous en faisons un peu trop. Nous pensons que l’essentiel est fait de nos propres préoccupations alors qu’il est ailleurs. Nous faisons en ce moment des choses dont nous prétendions ne pas avoir le temps de les faire (le nettoyage, davantage prier, cuisiner, parler aux autres…)

Nicolas a partagé que les événements nous ont forcé à davantage vivre dans le temps présent : je suis là maintenant sans savoir de quoi demain sera fait. On court moins qu’avant et on se pose cette question : avions-nous besoin de courir ? Paradoxalement, le confinement fait que les gens se parlent plus y compris avec des inconnus dans la rue, au supermarché.

Quant à moi, j’ai dit que je n’ai jamais autant dit « si Dieu le veut ». Jusqu’à présent (à quelques très rares exceptions) je faisais ce qui était programmé depuis longtemps dans mon agenda. Voilà que, n’étant pas sûr de quoi seront fait les prochains mois, je ne peux pas dire, avec certitude, que je pourrai faire ce que j’ai prévu. Je suis amené à vivre au jour le jour et à dire par rapport à ce qui est programmé « Si le Dieu le veut ! ». Devant les moments de qualité que je peux vivre dans cette période (prières, visites, conversations en profondeur, lecture de la Bible, tâches ménagères…) ma crainte est qu’ils soient fameusement raccourcis ou délégués par la reprise des activités comme avant le confinement. Je crois que beaucoup de belles choses vécues en ce moment pourront continuer à se vivre si j’en fais le choix.

Dans l’homélie du temps de prière qui nous est proposé ce dimanche, nous entendrons quelques paroissiens faire aussi écho, dans leur propre vie, à ce verset du psaume de ce dimanche : « Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie »

Bon dimanche à tous !

Alain, votre curé.

Le temps de prière se trouve ici.

Texte de l’homélie

Le psaume de ce dimanche qui nous invite à faire nôtre cette prière « Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie », nous révèle que la vie est un chemin et que ce chemin est un apprentissage de chaque jour.

Ce qui nous a permis, lorsque nous étions de petits enfants rampants, de nous lever, d’être debout et de faire nos premiers pas sur le chemin de la vie n’est-ce pas cet espace de confiance qui a été créé devant nous par nos parents ? En effet, pour faire grandir son enfant et lui apprendre à marcher, sa mère, son père crée devant lui un espace de confiance.

Et si nous pouvons continuer à marcher sur le chemin de la vie, c’est parce que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin et que nous sommes rejoints, par d’autres, sur le chemin qu’est notre vie.

Jésus nous apprend à marcher sur le chemin de la vie, non pas de façon individualiste, mais à marcher en communion avec Dieu et les uns avec les autres, il nous apprend à savoir, comme lui, s’arrêter sur ce chemin lorsque nous entendons ou voyons des personnes qui sont au bord du chemin parce qu’elles n’en peuvent plus, parce qu’elles sont blessées pour différentes raisons, Jésus nous apprend également à s’arrêter pour répondre à une invitation à prendre le temps « reste avec nous car… ». Toujours sur ce chemin qu’est la vie, Jésus nous apprend à s’arrêter tout simplement pour regarder les oiseaux du ciel et pour observer les lis des champs. Récemment, lors d’une promenade au parc Allard, j’ai vu une personne s’arrêter pleine d’admiration devant un arbre en fleurs, ce que je n’avais jamais encore vu…

Chaque période de notre vie peut être source d’un apprentissage. C’est ainsi, qu’en pensant à la période que nous traversons en ce moment, et me rappelant également que, lors de notre synode paroissial, une bonne idée avait été émise de nous mettre de temps à autre à l’écoute de témoignages de certains d’entre nous, j’ai posé cette question à des paroissiens : Qu’est-ce que la période que nous traversons en ce moment t’apprend du chemin de la vie ?

« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11

La réponse de Tony et d’Anne Romanus et de leur fils Simon :

D’abord, en famille :

  • Nous consommons moins, nous faisons avec ce que nous avons, et finalement, nous nous rendons compte que nous pouvons nous passer de beaucoup de choses, et nous apprenons aussi à ne pas gaspiller ;
  • Nous avons profité de la nature au printemps : le soleil, les oiseaux, la vie qui se déploie sans être dérangée par la pollution du bruit, des voitures, l’agitation, nous prenons le temps de regarder la vie pousser dans le jardin, nous économisons l’eau, car il n’y a pas eu beaucoup de pluie, et la nature en a bien besoin ;
  • Nous courons moins, nous sommes plus ensemble et nous nous respectons chacun dans notre rythme, dans le travail qu’il a à faire (école ou télétravail) nous avons plus de patience l’un avec l’autre ;
  • Nous avons plus de contacts avec nos voisins, par nos jardins, et surtout à 20h, lors des applaudissements. Petit rituel qui crée des liens ou les raffermissent ;
  • Nous avons plus de temps, finalement, pour faire ce que nous faisons en 4e vitesse habituellement ;

Pour tout cela, nous pouvons rendre grâce, car nous avons bien de la chance : nous sommes unis, nous avons une maison, un jardin, nous ne manquons de rien, et nous pensons à ceux qui sont à l’étroit dans un appartement, ou encore, ceux qui n’ont pas de logement, tout simplement….

Pour chacun d’entre nous :

Tony : j’ai eu l’occasion de lire, beaucoup plus que je ne peux le faire habituellement,

             Passe beaucoup de temps dehors, dans son potager ;

Simon : « Je suis bien à la maison, avec vous deux », en plus du travail pour l’école :

            J’ai fait des rangements avec Maman, nous nous promenons souvent à deux, pour aller faire une course ou l’autre, ou porter des choses dans des boîtes aux lettres ou autres, c’est agréable de faire des choses avec Maman,

             Je me suis mis à la cuisine, j’ai fait du pain, des gaufres, des chips, et j’aime bien faire ça ;

            J’ai préparé mon camp scout :  trajet à vélo, malles, mais je suis fort inquiet et triste car le camp n’aura peut-être pas lieu,

            J’ai mieux vu ce que Maman fait pour nous durant ses journées, et j’ai essayé de l’aider comme je pouvais ;

Anne : je cours moins,

             Je rencontre des gens, avec qui je parle un peu, même si je ne les connais pas,

Je donne un coup de fil de temps en temps, je prends le temps de souhaiter mieux un bon anniversaire ou une bonne fête à quelqu’un, alors qu’avant, je pensais le faire, mais je n’avais pas le temps de le faire, idem pour quelques familles endeuillées durant cette période ;

             Je reste solidaire des soignants et autres personnes de 1ère ligne : à 20h tous les jours, bien sûr, par les masques, mais aussi en me préoccupant de leur sort et de ce qu’il faudrait faire pour que leur vie professionnelle soit moins dure et mieux conciliable avec leur vie de famille ;

            J’ai enfin pris le temps de semer des fleurs au jardin, pour essayer d’avoir une partie un peu « sauvage », qui attirerait les insectes, et autres êtres vivants qui en ont besoin. Le Psaume de la Création me vient souvent en tête, et je le fredonne souvent….

Les rencontres en paroisse me manquent, mais ce sera pour mieux se retrouver après…

« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11

La réponse de Sœur Renée :

« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11

Confinés depuis 5 semaines, nous voilà forcés à faire étape sur la route de notre vie quotidienne !

Quelle que soit la vitesse avec laquelle nous y marchions, courrions, la survolions… nous sommes tous appelés à une réflexion sur sa véritable dimension !

Certains d’entre nous ont décidé de refaire cette route physiquement, à pied ou à vélo, seuls, avec leur famille, leurs amis. Ils expérimentent ainsi combien le rythme choisi est important … Il modifie le regard sur le paysage, ses couleurs, son silence, et parfois, la surprise de ses rencontres …

D’autres ont pris un autre chemin, plus intérieur, celui du sens de cette vie traversée à un rythme qui ne laissait plus de place à nos pourquoi et nos comment, à nos doutes et à nos certitudes …. Ils ont pris davantage la route de la prière, de la lecture de textes bibliques, de l’écoute d’émissions religieuses, spirituelles, philosophiques…

Et, bien sûr, il y a toutes les personnes, nombreuses, qui ont choisi un parcours engagé auprès des souffrants, des isolés, des plus démunis, des errants de tous ordres…

Quel que soit « leur itinéraire de confinement », beaucoup ont cherché un sens à lui donner pour mieux (re)vivre aujourd’hui et demain !
C’est souvent la découverte que font les pèlerins sur le chemin de Compostelle. Choisie au départ comme performance physique, la route se fait progressivement itinéraire intérieur, abandonnant les chemins sans issue, découvrant les vraies valeurs de vie que la course effrénée avait évacuées de leur vie, en privilégiant surtout l’immédiateté de leurs actions et projets  !

En ce 3ème dimanche de Pâques, les textes de la liturgie peuvent nous accompagner dans cette recherche du sens de notre destinée humaine et chrétienne.
Le psaume 115 pourrait devenir notre prière de cette semaine :  Apprends-moi, Seigneur, le chemin de ma vie, celui que tant de croyants, de saints ont cherché, découvert et suivi avant moi.

Cette recherche de sens n’est pas un long fleuve tranquille. Elle appelle beaucoup d’humilité, de pardon, de confiance, de recherche seul ou avec d’autres et sans doute avec Jésus à l’écoute de ceux qui le cherchaient sur les routes de Palestine.
Et ce dimanche, commençons peut-être par suivre les deux marcheurs désespérés sur le chemin d’Emmaüs : le parcours des Écritures avec leur compagnon inconnu a rendu leur cœur brûlant.

Seigneur, merci de nous accompagner, avec ta Parole et ton Pain, dans la redécouverte du sens de notre vie avec Toi et avec nos frères et sœurs.

« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11

La réponse de Samuel Muylaert et de ses parents Isabelle et Paul :

Pour Samuel,

L’absence de messe et la distance physique m’ont fait prendre conscience, à travers les temps de prière vécus tous au même moment, que Dieu nous invite, grâce à la foi, à rester unis au-delà des difficultés rencontrées.

Pour Isabelle,

Les réactions de peur, d’angoisse ; les difficultés, la maladie, mais aussi le dévouement, la créativité, la générosité, l’entraide que provoquent les événements actuels, me rendent admirative et reconnaissante envers les personnes qui offrent des sourires, des gestes d’attention, des services, qui se donnent sans compter et qui vont jusqu’à se mettre en danger pour sauver les autres. J’y vois là l’œuvre du Seigneur, ainsi que l’image de Jésus qui s’est donné pour nous.

Pour Paul,

Nous disposons, à cause du confinement de plus de temps pour se préoccuper de nos proches, de ceux qui sont relativement épargnés comme de ceux qui souffrent ou angoissent.
Je vois bien qu’il nous faut lutter ensemble pour éviter de basculer dans l’isolement, la consommation d’images, l’addiction aux réseaux sociaux.
Le chemin de vie que le Seigneur m’apprend est fait aujourd’hui d’oppositions. Courage et lâcheté, fléau et remède, nature qui vient d’administrer une belle gifle à l’humanité qui pensait en avoir acquis la maîtrise par la technique pour paraphraser René Girard.
Ces incertitudes nous voient, nous, nos voisins, les quelques personnes que nous côtoyons de loin, marquer une pause dans la bousculade de nos chemins de vie. Je pense qu’à toute pause m’attend le Christ Jésus dans son amour pour nous, lui qui est le Chemin, la Vie. Vais-je me laisser rencontrer?
Vais-je, comme Il s’est donné lui-même sur son chemin de vie, prendre ce chemin-là?
Pâques était anciennement aussi la fête du « pain sans levain ». Dans la tradition juive, le levain fait monter la pâte comme l’orgueil gonfle l’humanité. Mon chemin de vie aujourd’hui en pleine Pâques, est peut-être de retrouver l’humilité alors que le covid nous a attaqués dans notre orgueil de vouloir tout maîtriser.
Je suis aujourd’hui amené à me demander quel est le levain dont je peux me débarrasser. Le confinement invite à hiérarchiser ce qui jalonne mon chemin de vie, à me consacrer à ce qui compte réellement pour paraphraser Dominique Collin.
L’Evangile est une bonne nouvelle pour le « Soi », c’est-à-dire celui que je deviens en vérité sur le chemin de la vie. Il est aussi une mauvaise nouvelle pour le « moi-je ». Ce « moi-je » immédiat, loin d’être un chemin, qui va résister, car l’Evangile le menace quand il parle de l’humilité et du service.
Voilà le chemin que le Christ Jésus m’appelle à poursuivre.

Vous trouverez également les réflexions de membres des paroisses de l’Unité Pastorale de Braine-l’Alleud sur son site internet : https://up-bla.be/

Des œufs pour le personnel soignant des MRS de notre commune

« Comme le printemps est la saison de l’éclosion de la nature, l’œuf, porteur d’un germe de vie, représente la renaissance, et a probablement été le premier symbole utilisé lors de rituels païens datant de la nuit des temps …

Mais c’est très probablement de l’interdiction faite par l’Église, jusqu’au XVIIème siècle, de consommer des œufs pendant le carême qu’est née la tradition des œufs de Pâques.

En Occident, dans les campagnes ou les jardins des maisons en ville, une mystérieuse chasse aux œufs s’organise au matin de Pâques. La coutume d’offrir des œufs en chocolat est d’origine commerciale. »

D’après eglise.catholique.fr.

Il y a peu, la Pastorale de Santé de notre Vicariat du Brabant wallon proposait aux visiteurs en maisons de repos d’enrichir cette belle tradition en offrant des œufs de Pâques au personnel soignant, celles et ceux qui, aujourd’hui sont sur le front de la défense de la vie et le maintien de sa qualité ! Quotidiennement, ils entourent nos parents, nos proches, des amis, d’anciens paroissiens, … de leur savoir-faire médical avec amour et tendresse, dans une générosité sans calcul, conscients des risques courus …

Notre doyen Alain de Maere nous a immédiatement proposé de relayer cet appel aux paroissiens via la mailing list envoyée aux paroissiens de Saint-Étienne et à ses confrères des autres paroisses de notre Unité pastorale de Braine-l’Alleud.

Appel bien reçu qui nous a permis de récolter quelque 32 kg d’œufs en chocolat. Nous les avons répartis en 250 sachets qui ont été offerts dans 3 maisons de repos tandis qu’un colis d’environ 4 kg était déposé à la Sapinière, maison d’accueil de jeunes handicapés mentaux dont l’animation pastorale est assurée par une équipe de Saint-Étienne.               

Des dessins réalisés par des enfants de la catéchèse ou de familles ont apporté d’affectueux messages aux résidents !                                              

MERCI à vous TOUS, chers membres du personnel soignant, et à vous, chers paroissiens qui avez répondu à l’appel des visiteurs dans nos maisons de repos !

Hauts les cœurs !

Opération à Cœurs ouverts

Lorsque tous les cœurs ouverts à de très nombreux mercis ont été élevés jusqu’au clocher (cfr. la vidéo ci-dessus), j’ai pensé à cette invitation qui nous est faite lors de la messe à élever notre cœur pour le tourner vers le Seigneur. (Élevons notre cœur, nous le tournons vers le Seigneur !)

L’opération « à cœurs ouverts » qui a été vécue dans notre paroisse nous révèle trois dimensions importantes de l’Eucharistie :

La messe est célébrée pour dire merci

Le mot « eucharistie » vient du grec « eucharisto » qui signifie « reconnaissance, remerciement, gratitude ». Quand nous participons à une eucharistie, autrement dit à une messe, nous prenons la parole pour dire au Seigneur : « Merci ! ».

Une autre expression est souvent utilisée dans l’Eglise pour signifier cette même démarche de reconnaissance c’est « rendre grâce ». La grâce c’est le don que Dieu nous fait de lui-même, de sa présence à nos côtés, un don que nous pouvons accueillir chaque jour. Les moments de notre existence où nous sommes présents à nous-même, présents aux autres, présents à Dieu sont de vrais cadeaux, des moments de bonheur. Comme le dit si bien sœur Anne Lecu : « la présence de Dieu à nos côtés, c’est la présence des gens qu’on aime ! Dieu n’existe de manière sensible que dans nos relations, ici et maintenant »

Je crois que l’épreuve que nous traversons en ce moment, à des degrés divers, nous invite à retrouver une certaine qualité de présence avec ceux qu’on aime, que ce soit dans la douleur ou dans la joie, c’est cela le don premier de Dieu.

La messe présente à Dieu le travail de tous

A l’image de la guirlande de cœurs débordants de reconnaissance pour le travail de tant de personnes, la messe nous invite à présenter à Dieu, pas seulement le fruit du travail des disciples de Jésus, mais le travail des hommes et donc celui de tout être humain.    A l’eucharistie, nous apportons devant Dieu tout ce que nos frères et sœurs en humanité font de beau et de bien, c’est cela que nous offrons !

La messe est un don de Dieu pour tous

Lorsque le Christ se donne à nous dans l’eucharistie, il ne dit pas ceci est mon corps livré, mon sang versé pour vous, mes disciples mais il dit pour vous et pour la multitude. Jésus se donne à toute l’humanité et nous invite faire de même lorsqu’il dit : « faites ceci en mémoire de moi ». C’est le bienheureux Pierre Claverie qui dit que l’Eucharistie fait de nous des frères universels : car elle nous rend solidaires de toute l’humanité. Nous sommes appelés à concrétiser autour de nous ce que nous recevons dans le sacrement. L’Eucharistie nous engage à rompre le pain avec tout homme dans le besoin.

C’est parce que dans l’eucharistie nous présentons à Dieu le travail de tous et que nous accueillons le don qu’Il fait de lui-même à toute l’humanité que, lorsque le temps le permet, j’aime célébrer l’eucharistie avec les portes de notre église grandes ouvertes !                           

Bon dimanche à tous !

Je nous invite à vivre le temps de prière autour de la Parole de Dieu de ce dimanche et à écouter la suite des vœux de Pâques qui nous sont adressés dont ceux de nos frères et sœurs de Lulingu. Je vous rappelle que notre église est ouverte chaque jour de 8h à 12h pour la prière personnelle.

                                                                                                                     

Alain, votre curé.

Accéder au temps de prière.

HOMELIE DU 2è DIMANCHE DE PAQUES

Chers frères et sœurs,

En ce 2e dimanche de Pâques, l’évangile de ce dimanche combine en un seul récit deux apparitions du Christ à ses apôtres survenues en un intervalle de 8 jours : celle du premier jour de la semaine et celle survenue 8 jours après la première. Dans les deux cas, la situation est presque la même : les portes sont verrouillées, les apôtres sont là, à l’exception de Thomas dont la présence est signalée lors de la 2e apparition. Le Christ rejoint ses apôtres là où ils se trouvent.

Comme il l’a fait pour les apôtres, puis pour Thomas, le Seigneur ressuscité nous rejoints aussi dans nos enfermements. Pour lui, toutes les barrières qui nous enferment ne l’empêchent pas de venir à notre rencontre. Il est toujours là et ne veut qu’une chose : nous rejoindre au cœur de nos vies et de nos déroutes. Il réalise ainsi la vocation liée à son nom d’Emmanuel : il est Dieu avec nous.

Nous avons vu que Thomas a eu beaucoup de mal à croire à la nouvelle de la résurrection du Christ. Pour lui, ce n’était pas possible. Il avait vu Jésus mort sur la croix et enfermé dans son tombeau. Il ne pouvait pas imaginer qu’il ressuscite. Thomas est notre frère jumeau. Comme lui, nous avons du mal à croire au triomphe de la Vie sur la mort.

En effet, comment croire en cette Vie et chanter harmonieusement Alléluia pendant que nous comptons à ce jour 154.188 morts par suite du COVID 19 ? Comment le jour que fit le Seigneur comme jour de fête et de joie peut être célébré dans le confinement, loin de l’eucharistie pour certains ? Que signifie joyeuse Pâques pour nous qui sommes meurtris par la maladie et frappés par la mort des nôtres ? Où est Dieu au cœur de nos souffrances ?

Ne perdons pas de vue que le ressuscité est passé par là. N’oublions surtout pas que celui qui est ressuscité, c’est le fils de Marie qui a semblé échouer aux yeux des hommes, qui a été raillé, maltraité, pendu sur la croix, privé de tout secours et abandonné. Lui qui, tout Dieu qu’il est, a poussé ce cri de déréliction : mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Il n’a pas échappé à la mort, mais il est sorti vivant du tombeau.

L’évangile de ce 2ème dimanche de Pâques tombe à pic parce que je pourrai comparer la situation du monde aujourd’hui à celle des disciples désespérés qui s’étaient confinés, enfermés à double tour dans la chambre haute, au Cénacle, par peur non du COVID 19, mais des juifs. Ils croyaient que c’était fini avec Jésus mis au tombeau. Mais voilà qu’il leur apparaît pour leur montrer qu’il est bel et bien vivant.

Et nous, ne sommes-nous pas enfermés à double tour dans notre Cénacle intérieur ? Recroquevillés sur nous-même, hermétiques à l’autre à cause de nos préjugés, nos étiquettes, nos erreurs passées ou nos fausses certitudes ?

La Bonne nouvelle de ce jour est simple: le ressuscité nous rejoint dans nos lieux de confinement et dans nos peurs. Ne désespérons pas et surtout, n’ayons pas crainte. L’antidote de la crainte, c’est la confiance dans le Ressuscité, et cette confiance est le thermomètre de notre Foi. De même qu’une température trop élevée pourrait en ces jours être considérée comme symptomatique du COVID 19, de même notre forte adhésion et attachement à Jésus, marqué par la qualité des relations que nous tissons avec les autres, ad intra et ad extra, est un indicateur de notre appartenance au bercail du Christ. « Ainsi, parce que tu es tiède, tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Ap 3,16).

Oui, Pâques est réellement la victoire de la vie sur la mort. Comme chrétiens, nous sommes appelés à être les signes vivants de cette victoire. Surmontons nos peurs légitimes, ouvrons nos cœurs au Christ ressuscité. Il est celui qui nous apporte la paix. « La paix soit avec vous ». Ce souhait est formulé 3 fois dans l’évangile du jour. Oui, la paix. C’est tout ce dont les apôtres avaient besoin alors qu’ils étaient enfermés dans leur peur, redoutant ce qui pourrait leur arriver. En la leur donnant, le Christ les comble d’un cadeau inestimable. A notre tour, donnons le meilleur de nous-même là où nous sommes confinés, en multipliant les gestes de proximité, d’attention et de solidarité comme la communauté fraternelle des premiers chrétiens qui nous est donnée en exemple dans la première lecture.

Dans la situation que nous vivons aujourd’hui, n’oublions pas que c’est bien Jésus qui a fait sortir Lazare vivant de son tombeau, non pas pour supprimer la réalité de la mort dans le monde, mais plutôt pour nous révéler ce qu’est la Vie. Celui qui croit en moi, vivra même s’il meurt (Jn 11,26-27). Ne nous éloignons donc pas du Christ, car si nous souffrons avec lui, avec lui nous vivrons, et si nous nous sommes avec lui, avec lui nous régnerons. En lui sont nos peines, en lui sont nos joies.

Joyeuses Pâques à chacun !

Augustin Lwamba, votre prêtre

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