Dimanche de Pâques

La photo ci-dessus pour illustrer la Résurrection du Christ est celle du Cierge Pascal de notre paroisse. Il a été « décoré » par Marie Costa (que nous remercions chaleureusement) avec un dessin représentant les églises des paroisses Saint-Etienne à Braine-l’Alleud et Sainte-Barbe à Lulingu. Notre paroisse sœur de Lulingu a reçu le même Cierge Pascal.

Il y a quelques années, le Père Albert Vinel, curé de la paroisse Saint-Joseph à Waterloo a écrit un bel article dans le journal de sa paroisse à propos de « l’énigme du Cierge Pascal »

Dans cet article, il souligne que le Cierge Pascal accompagne toujours l’alpha et l’oméga de notre vie terrestre : au baptême comme aux funérailles, le cierge pascal est mis à l’avant-plan. Comme s’il venait illuminer l’incontournable questionnement que nous pose les débuts et fins d’une vie…

La nuit de Pâques, nous célébrons dans la joie le triomphe définitif de la lumière sur les ombres de la nuit. Le cierge pascal devient ainsi promesse de la Lumière vivante que nous attendons.

Mémoire et espérance. L’espérance, « la petite espérance », comme l’appelait le poète Péguy. Elle est effectivement petite, puisque de très petits motifs suffisent pour qu’elle déplie ses grandes ailes ! C’est vrai qu’elle n’est pas faite pour le grandiose : si l’espérance était comblée, elle deviendrait certitude et ne serait plus espérance. Seule « icône » de la résurrection du Christ comme de la nôtre, le Cierge pascal porte à lui seul bien des espoirs.

En regardant la photo du Cierge Pascal, vous vous posez peut-être cette question : Mais que viennent faire les lionceaux qui se trouvent sur le baptistère ?

D’après la dévotion populaire, les lionceaux naissent les yeux fermés, on doit les baigner pour qu’ils puissent voir. De même, le baptême donne la vue à l’homme. A cette question que lui pose Jésus, que veux-tu que je fasse pour toi ? Bartimée répond : « Seigneur, fais que je voie ! »

La Parole de Dieu est une lampe sur nos pas, une lumière sur nos routes (Ps 118, 15). A cette lumière, tout s’éclaire et même dans les plus épaisses ténèbres, la foi fait apercevoir les signes de la bienveillance de Dieu et nous permet de dire avec le psalmiste « Oui, j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants » (Ps 26, 13)

Comme pour les jours précédent, un temps de prière nous a été préparé par une équipe. Vivons-le dans la foi que c’est Jésus Ressuscité qui vient dans notre maison comme autrefois il vint dans la maison ou, pour d’autres raisons, les apôtres étaient confinés.

Jésus vient dans notre maison pour nous dire « La Paix soit avec vous »

Joyeuse, belle est sainte fête de Pâques !

Alain, votre curé.

Pour accéder au temps de prière, cliquer ici

Christ est ressuscité !

Homélie

Aujourd’hui en cette fête Pâques, notre foi est remise en question. La première fois que notre foi a été mise en question, c’était le jour de notre baptême. Pour ceux d’entre nous qui ont été baptisés bébés, c’est la foi de leurs parents, parrains et marraines qui a été questionnée juste avant leur baptême. Pour ceux qui ont été baptisés jeunes enfants, adolescents, adultes c’est leur propre foi qui a été questionnée juste avant qu’ils ne reçoivent le baptême.

Et voici qu’aujourd’hui en ce jour de Pâque notre foi va à nouveau être questionnée. Mais pour quelles raisons notre foi est-elle questionnée ?

Ce qui m’a particulièrement interpellé cette année dans les évangiles du temps de Carême c’est précisément d’entendre Jésus questionner la foi.

A l’aveugle de naissance dont les yeux viennent de s’ouvrir Jésus pose cette question : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Et lui de répondre : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? ». Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

Après avoir affirmé à Marthe, dont le frère Lazare vient de mourir, : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais », Jésus pose cette question : « Crois-tu cela ? ». Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

Notre foi est, elle aussi remise en question chaque année. Elle n’est pas seulement remise en question le jour de Pâques, mais elle est remise en question à travers des interpellations qui nous sont adressées mais aussi à travers les évènements que nous traversons.

La pandémie dont nous souffrons en ce moment, à des degrés divers, questionne, elle aussi, non seulement l’humanité toute entière dans son rapport vis-à-vis de la nature, dans ses priorités mais aussi elle questionne aussi la foi des croyants et elle nous amène à nous poser, entre autres, ces questions que se pose et nous pose le frère Mauro-Giuseppe Lepori, abbé Général de l’Ordre Cistercien :

A quoi Dieu nous appelle-t-il en tant que chrétiens à travers cette épreuve ? Quel témoignage sommes-nous appelés à donner ? Quelle aide spécifique sommes-nous appelés à offrir à la société, à tous nos frères et sœurs dans le monde ?

Et c’est Enzo Bianchi qui dit que bien qu’aucune réponse certaine n’existe au pourquoi de la souffrance, des chemins de consolation peuvent être parcourus, avec les autres et, quoi qu’il en soit, avec Dieu, le Consolateur. Autrement dit, il n’y a pas de réponse à la souffrance, aux pleurs, mais il peut y avoir une réponse aux hommes et aux femmes qui souffrent et pleurent : cette réponse peut venir des autres, c’est-à-dire de nous, mais aussi de Dieu. Dieu est celui qui nous crie : « Consolez, consolez mon peuple, parlez à son cœur ; il est celui qui envoie son Serviteur consoler tous les affligés, il est celui qui envoie le Consolateur pour porter la consolation et la joie.

Oui, notre Dieu est un Dieu qui nous envoie. L’évangile de ce jour de Pâques, nous le montre encore puisque Jésus envoie en Galilée : « Allez, annoncer à mes frères, qu’ils doivent se rendre en Galilée ». La Galilée est une zone périphérique, une zone méprisée par les religieux les plus observants, en raison de la présence dans cette région de différentes populations étrangères : c’est pourquoi le prophète Isaïe la désigne comme « Galilée des nations ». C’est donc une terre de frontière, une zone de transit où l’on rencontre des personnes d’origines, de cultures et de religions différentes. La Galilée est ainsi le lieu symbolique de l’ouverture de l’Evangile à tous les peuples.

Et c’est le pape François qui dit que de ce point de vue, la Galilée ressemble au monde d’aujourd’hui. Nous aussi nous sommes immergés chaque jour dans une « Galilée des nations », et dans ce type de contexte, nous pouvons nous effrayer et céder à la tentation de construire des enclos pour être plus en sécurité, plus protégés. Mais Jésus nous enseigne que la Bonne nouvelle qu’Il apporte n’est pas réservée à une partie de l’humanité, elle est à communiquer à tous. C’est une annonce joyeuse destinée à ceux qui l’attendent mais aussi à ceux qui, peut-être, n’attendent plus rien et n’ont pas même la force de chercher et de demander.

Si Jésus nous donne rendez-vous en Galilée et nous dit que c’est là que nous le verrons c’est pour nous appelle à aller avec Lui, à travailler avec Lui pour le Royaume de Dieu, dans les « Galilées » de notre époque.

Pour conclure (je crois qu’il est temps n’est-ce pas !) vous pourrez entendre les vœux de Pâques adressés par plusieurs paroissiens et amis de notre paroisse. Ils sont à écouter à partir d’un fichier son qui se trouve sur le site internet de notre paroisse.

Je vous présente aussi mes vœux de joyeuse fête de Pâques et cette année, grâce à notre organiste Robert, ce seront des vœux musicaux. En entendant le morceau que Robert va jouer dans un instant vous allez peut-être vous dire il joue Jésus, que ma joie demeure. Ce n’est pas tout à fait cela. Le titre de ce choral de Jean-Sébastien Bach est que Jésus demeure ma joie.

Oui chers amis, voilà mon vœu de Pâques c’est que Jésus demeure notre joie !

Joyeuse fête de Pâques à tous !

Voeux de Pâques

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Samedi saint

Ce que la Parole dit, ce que la liturgie célèbre, l’icône le montre silencieusement

L’icône est une théologie de la Présence. Intimement liée à l’Évangile, elle ne s’explique pas, elle se découvre progressivement par la foi et par la prière. Il faut se laisser « apprivoiser » par l’icône et sa beauté.

En nous ouvrant au souvenir du mystère qu’elle représente et offre, l’icône nous ouvre à la Présence Divine. Prendre l’icône comme chemin de prière, nous amène à développer un type de prière ou une attitude semblable à celle de l’Eucharistie : celle de la communion.

Adam et Eve

Jaillissant comme la lumière dans le gouffre de la mort, Jésus a brisé les portes de l’enfer qui reposent maintenant, en forme de croix, sous ses pieds. Il saisit à pleine main Adam et Ève pour les arracher vigoureusement aux ténèbres de la mort. Cette rencontre scelle le rétablissement du lien de l’humanité avec la source de sa vie.

Adam et Eve tendent la main dans un mouvement d’accueil et de prière reconnaissante.

Grotte ouverte

La résurrection est la victoire sur la mort, sur toutes nos morts. Le Père, en Jésus, nous prend par la main pour nous relever de nos enfers, pour nous tirer hors de nos ténèbres. La grotte ouverte démontre que le passage (signification du mot “Pâque”) vers le Père est maintenant libre. Par sa mort, le Christ est entré dans la mort pour que la lumière de la Vie s’infiltre dans les ténèbres et fasse éclater ce qui enferme, pour faire resplendir en plein jour la victoire de l’Amour divin.

Victoire du Christ sur la mort

Faire l’expérience du Christ ressuscité, c’est vivre ce que vivent Adam et Ève sur cette icône. C’est rencontrer le Maître de la Vie nous tirant de la caverne de nos ténèbres. Le Christ nous partage sa propre vie et nous sommes ainsi tirés hors de la mort. En accueillant la Résurrection en nous, nous laissons le Christ “faire toutes choses nouvelles” en recréant en nous son image.

Extrait de https://reclusesmiss.org/wp/icone-de-la-descente-aux-enfers/

Quelques suggestions pour notre temps de prière de ce samedi saint :

Etant donné que ce jour l’Eglise célèbre la descente de Jésus dans le séjour des morts, nous vous proposons de vivre le temps de prière de ce soir « en communion » avec nos frères et sœurs défunts.

  • Nous pourrions imprimer l’icône ci-dessus qui nous montre la descente de Jésus au séjour des morts pour les en délivrer et la placer dans notre espace de prière.
  • Placer des images souvenirs de défunts que nous avons conservées près de l’image imprimée de l’icône.
  •  Ecrire sur une feuille le nom des défunts dont nous voulons faire mémoire ce soir et placer cette feuille près de l’image imprimée de l’icône.
  • Les enfants peuvent aussi mettre en couleur l’image de ce jour et la placer également dans l’espace de prière.

Beau temps de prière à tous,

L’équipe de préparation.

Accéder au temps de prière

Mise au tombeau de Jésus

Homélie

Quelle souffrance lorsque meurt un être aimé ! C’est la tristesse de le voir sortir de notre vie ; on ne plus le toucher, lui parler, l’embrasser. Il est parti, éloigné pour toujours… Et on se pose des questions : Le reverrons- nous ? Est-il parti pour toujours ? Restera-t-il sans souffle, sans parole, sans force, inerte, allongé dans une éternelle absence ? La peine nous tient et la peur nous saisit, car si mourir c’est disparaître pour toujours, alors quel désespoir !

Quand nous sommes confrontés à un deuil, il nous faut passer du Vendredi saint que nous avons célébré hier au Samedi Saint que nous célébrons aujourd’hui.

C’est pendant ce Samedi – entre la souffrance de la Croix et la joie de Pâques – que les disciples font l’expérience du silence de Dieu, de l’accablement dû à sa défaite apparente, de la dispersion provoquée par l’absence de Jésus, apparu aux hommes comme le prisonnier de la mort. Ce Samedi de grand silence, les premiers disciples le vivent dans les pleurs portant encore dans leurs cœurs les images douloureuses de la mort de Jésus.

C’est aussi le Samedi saint de Marie, Mère de l’amour. Elle vit son samedi saint dans les larmes, mais aussi dans la force de la foi, soutenant l’espérance fragile des disciples. C’est pendant ce Samedi saint que Marie veille dans l’attente, protégeant sa certitude dans la promesse de Dieu et l’espérance en sa puissance qui ressuscite les morts.

Le samedi saint, ce jour dans lequel nous sommes qui suit la mort de Jésus, nous révèle tout d’abord ce que nous pouvons vivre avec ceux qui se sont endormis dans la mort.

L’évangile de la mise au tombeau de Jésus que nous venons d’entendre nous parle en effet de tous ces gestes de respect qui ont été posés vis-à-vis du corps de Jésus. Parmi ses gestes de respect pour le corps de Jésus, l’évangile cite celui de Nicodème qui apporte un mélange de myrrhe et d’aloès pour embaumer le corps de Jésus.

Et l’évangile va même jusqu’à préciser que Nicodème, un des notables juifs est celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit. Quel chemin parcouru depuis cette timide rencontre !  Après avoir défendu Jésus en public, voici Nicodème au pied de la croix assistant Joseph d’Arimathie, autre « disciple de Jésus. Deux disciples l’un, Joseph, portant le corps de Jésus, l’autre Nicodème, les parfums et tous les deux plus fidèles que les apôtres qui, pour la plupart, ont fui dans la nuit.

Outre les gestes de respects posés pour le corps de Jésus, le samedi saint célèbre également de manière spéciale ce que nous confessons et proclamons tous les dimanches dans le credo à savoir que Jésus a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort et a été enseveli, est …descendu aux enfers
ce qui signifie au séjour des morts.

Ce que nous célébrons le Samedi saint c’est que le Christ est descendu jusqu’à la mort et parce qu’il est descendu jusqu’à la mort, tout a changé…parce que maintenant dans la mort habite la vie, c’est-à-dire l’amour.                                             Ainsi, la mort qui auparavant était l’enfer, ne l’est plus depuis que dans la mort habite désormais l’amour. La mort ne conduit donc plus à la solitude car la porte de la mort est ouverte depuis que dans la mort habite la vie, l’amour.

Si le Christ a pu rejoindre les morts dans leur demeure et s’il a pu ainsi ouvrir les portes du ciel c’est parce qu’il a connu la mort comme tous les êtres humains, c’est-à-dire qu’il est vraiment mort.

La totale solidarité de Jésus avec les morts dans leur solitude, le fait qu’il soit entré lui-même dans le séjour des morts signifie en même temps la victoire de Dieu sur les puissances des ténèbres et de la mort. La mort de Jésus a donc été la mort de la mort et elle a fondé la victoire pascale de la vie que nous allons célébrer ce soir passant ainsi du samedi saint au dimanche de la Résurrection.

C’est dans cette foi dans le Christ, descendu au séjour des morts pour les en délivrer, que nous remettons entre ses mains les défunts auxquels nous pensons particulièrement aujourd’hui et dont nous avons peut-être inscrit le nom sur une feuille ou disposé l’image souvenir dans notre espace de prière. Nous les remettons entre les mains du Seigneur Jésus pour qu’il les fasse passer du séjour des morts à la maison de Lumière et de Paix de son Père et notre Père.

Cette foi est admirablement exprimée dans le choral de Bach Ruht wohl/Reposez en paix que nous allons écouter dans ce recueillement confiant auquel nous invite le Samedi saint. C’est en allemand et en voici la traduction :

Reposez en paix

Reposez en paix, saints ossements

Que je ne continue pas à pleurer ;

Reposez en paix, et amenez-moi aussi au repos.

La tombe qui vous est destinée

Et qui désormais ne renferme plus de détresse,

Ouvre pour moi le ciel

Et ferme la porte du séjour des morts.

Semaine sainte programme de RCF

DONNER DU SENS

DANS LA MATINALE EN DIRECT :

  • avec les Grands Invités à 8h10
    • sœur Myriam Fontaine, mère abbesse à l’abbaye de La Coudre (Jeudi Saint)
    • Bruno Marie Duffé, secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral du Saint-Siège (Vendredi Saint)
    • Mgr Emmanuel Gobilliard, président du Conseil d’orientation RCF (Samedi Saint)
  • avec le Sens des jours Saints à 7h26 et 8h55

Le père Sébastien Antoni, assomptionniste, nous délivrera le sens de chacun des jours saints

DEUX EMISSIONS SPÉCIALES EN DIRECT :

  • « Comment vivre le Jeudi Saint dans ce contexte du confinement ? »

Table ronde en direct avec le père Nicolas de Boccard, Bruno Lachnitt (aumônier régional catholique des prisons Auvergne Rhône Alpes) et Bernadette Méloi (directrice du service national de pastorale liturgique et sacramentale) – Animée par Véronique Alzieu – Jeudi Saint de 11h à 12h

  • « Comment comprendre tant de souffrance dans nos vies ? »

Table ronde en direct avec la pasteur Nicole Fabre (aumônier des hôpitaux de Lyon), le père Christian Delorme et Jean-Guilhem Xerri (psychanalyste) – Animée par Thierry Lyonnet – Vendredi Saint de 11h à 12h

Une image contenant bâtiment, blanc, voie, cité

Description générée automatiquement

PRIER AVEC LES GRANDS OFFICES EN DIRECT

MERCREDI SAINT – 8 AVRIL – OUVERTURE DU TRIDUUM

19h00  Célébration du jour par Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai

JEUDI SAINT – 9 AVRIL – LA CÈNE

18h00   Cœna Domini par le pape François en la basilique Saint-Pierre

20h00   Office de la dernière Cène par Mgr J-P. Delville, évêque de Liège

VENDREDI SAINT – 10 AVRIL

15h00   Chemin de croix, avec la Vierge des Pauvres de Banneux par Mgr J-P. Delville, évêque de Liège et par Fabian Delarbre, cérémoniaire du Sanctuaire de Banneux

20h00   Office de la Passion, par Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles

21h00   Chemin de croix médité par le pape François sur le parvis de la basilique Saint-Pierre

SAMEDI SAINT – 11 AVRIL

20h00   Méditation pascale et liturgie domestique avec l’abbé Olivier Windels, vicaire épiscopal de l’Annonce de l’Evangile pour le diocèse de Liège

21h00   Vigile pascale en la basilique Saint-Pierre avec le pape François

DIMANCHE DE PÂQUES – 12 AVRIL

11h00   Messe de Pâques en la basilique Saint-Pierre par le pape François

12h00   Bénédiction Urbi et Orbi du pape François

Tout le détail des grands offices se trouve sur notre page « Célébrations de la Semaine Sainte 2020 ».

Mgr Kockerols de la messe confinée du samedi 28 mars.Mgr J-P. Delville et le doyen de Liège J-P. Pire lors de la messe du samedi 14 mars

ACCOMPAGNER

« Serrons-nous les coudes », en direct

  • Solidarité, information, conseils

Chaque matin, pendant la durée du confinement, RCF vous donne la parole, vous informe, vous inspire. Frédéric Matriche et Charles Neuforge animent deux heures de direct pour échanger, partager et témoigner autour de cette épreuve qui nous fragilise et nous rassemble. C’est aussi l’occasion d’évoquer les initiatives positives et de diffuser un message d’espérance. serronsnouslescoudes@rcf.be ou 04 237 00 74. – Du lundi au vendredi, de 9h à 11h

  • Spéciales Jeudi Saint et Vendredi Saint
    • Le Jeudi Saint, nous serons accompagnés de l’abbé Eric de Beukelaer en studio.
    • Le Vendredi Saint, nous serons accompagnés du père Tommy Scholtès par téléphone.

Le meilleur de la musique sacrée

  •  » Office de la Cène »

André Gouzes, Abbaye de Sylvanès, La Capella Sylvanensis (Choeur liturgique de l’abbaye de Sylvanès) Liturgie chorale du peuple de Dieu.

Sélection de Stephan Junker, chantre à la Cathédrale de Liège. Jeudi Saint de 12h à 13h, puis de 19h à 20h

  •  » Exploration inédite des musiques sacrées du Vendredi Saint, du IXe au XVIIIe siècle « 

Exploration à travers une quinzaine de pièces aussi méconnues que sublimes et pensées comme une Grande Arche homogène.

Une sélection conçue par Stéphane Dado, directeur artistique adjoint des Nuits de Septembre. Vendredi Saint de 12h à 13h, puis de 19h à 20h

Vos intentions de prière

Pendant la Semaine Sainte, les auditeurs peuvent confier leurs intentions de prière soit pour les offices célébrés en Belgique à intentions@rcf.be , soit à la communauté de Taizé et aux sœurs de l’Abbaye de La Coudre. Ces dernières seront déposées au pied de leur croix le Vendredi Saint.

VOS RENDEZ-VOUS DE PROXIMITÉ ET D’ACTUALITÉS

Restez branchés avec les actualités constructives

Les équipes de la rédaction de RCF et de Vatican News vous informent des derniers développements avec l’essentiel de l’information, des actualités constructives et du décryptage.
Flashs belges à 7h, 8h, 9h, 11h, 14h, 16h et 17h
Journaux internationaux à 8h30 et à 13h00

« Sur le pouce »

Le rendez-vous du temps de midi.

  • Le lundi, le magazine qui traite de questions sociales avec des acteurs d’associations de terrain.
  • Le mardi, Ingrid van den Peereboom vous propose de traiter des questions liées à la société : économie, éducation, enseignement, droits humains, sport,….
  • Le mercredi, place aux défis liés à l’environnement : bio-diversité, engagement citoyen, justice climatique, développement durable,…. en compagnie de Stéphan Fumière.
  • Le jeudi, Laurent Verpoorten s’attarde au patrimoine local, culturel ainsi qu’à l’Histoire.
  • Le vendredi, Delphine Freyssinet prend le relais pour les sujets culturels en période de confinement.

Durant la Semaine Sainte, uniquement les lundi, mardi et mercredi de 11h à 13h

Plus de 50 podcasts produits chaque semaine

Le reste de la programmation accompagnera cette semaine exceptionnelle, avec vos rendez-vous habituels, représentant plus de 50 émissions au contenu inspirant et de la musique thématique.

Retrouvez les podcasts de ces émissions en écoute illimitée sur www.rcf.be ou www.rcf.fr.

CAPTER RCF

Direct Radio Bxl 107.6 FM, Liège 93.8 FM, 1RCF Belgique en DAB+
Direct audio internet www.rcf.be ou App RCF sur smartphone
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POUR SE PRÉPARER A LA SEMAINE SAINTE, LA JOIE EST PRIMORDIALE !

Vendredi Saint

Le vendredi saint, les chrétiens célèbrent la passion du Christ et sa mort sur la croix.                    

La réaction de Pierre lors du lavement des pieds (non tu « Tu ne me laveras pas les pieds non jamais !) et la réponse de Jésus à sa réaction (plus tard tu comprendras) nous montre qu’en Jésus, Dieu se révèle tout autre que ce qu’on avait pu imaginer. Il faut du temps pour comprendre que l’amour de Dieu est tel, qu’il aime jusqu’à mourir. La croix est un signe de mort aux yeux des hommes, tout en étant un signe d’amour aux yeux des croyants : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13)

Ce soir, en vénérant la croix, ce n’est pas la souffrance que nous vénérons mais l’amour que la croix nous révèle : un amour que rien n’arrête et qui va jusqu’au bout du don, jusqu’au pardon.

Quelques suggestions pour notre prière de ce Vendredi Saint

  • Dans votre « espace de prière » mettre sous les yeux de chacun la croix qui se trouve dans votre maison.
  • Si vous n’avez pas de crucifix chez vous, pourquoi pas chercher l’image d’une croix sur internet et l’imprimer ou s’il y a des enfants chez vous imprimer l’image du Vendredi Saint que vous trouvez ci-dessous et leur demander de la mettre en couleur. Une autre possibilité c’est de fabriquer une croix à partir de deux bouts de bois.

Beau temps de prière à chacun,

L’équipe de préparation de ce temps de prière.

Prière du Vendredi saint

Chemin de croix à colorier pour les enfants

Texte de l’homélie

Un cœur gonflé d’amour[1]

Au terme de la Passion, une ultime parole, sans un mot, est dite : un cœur gonflé d’amour éclate. Les lèvres torturées du Christ ont esquissé un dernier sourire douloureux devant l’œuvre de la nouvelle création accomplie. Désormais, « tout est accompli » (Jn 19, 30), tout est dit. Le Christ s’endort dans la mort. Et voici que la parole faite chair se fait cœur. Un soldat perce le côté de Jésus, le côté du Temple où coule l’eau vive qui régénère tout. Il ignore qu’il participe ainsi à cette ultime parole. L’eau et le sang, le baptême et l’eucharistie, bref la vie du Ciel se déverse sur l’humanité. Saurons-nous l’accueillir ? Un cœur gonflé d’amour éclate, rempli de tant de rencontres vécues sur les routes de Palestine, et de tant d’autres, sans nombre, vécues sur les routes de l’humanité à travers les siècles de l’histoire. Voici un cœur qui nous dit : « si vous saviez comme je vous aime ! ».

Ce cœur c’est celui du Christ. Sur le trône royal de la croix, il nous révèle la valeur de chacun : le prix du sang de Dieu. Il nous manifeste jusqu’où ce Dieu épris d’amour pour sa créature est capable d’aller pour la ramener au bercail, la conduire en sécurité et la sauver des ténèbres de la mort et du péché. Bref, lui donner le bonheur éternel.

Sur ce trône le Christ prononce sept autres paroles, avec des mots qui ont le poids, la gloire, d’un être qui n’a que le temps de dire l’essentiel :

  1. « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Lc 23, 34). Voilà une parole qui « déchire le voile du Ciel pour en faire descendre la tendresse du Père sur notre pauvre terre »[2].
  2. « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Lc. 23, 43) « Ô larron, fleur précoce de l’arbre de la croix, tu es le premier fruit du bois du Golgotha »[3] s’exclame la liturgie syriaque.
  3. « Femme, voici ton fils. » (Jn 19, 26) ; « Voici ta mère. » (Jn 19,27). Nous recevons la mère du sauveur pour être notre mère.
  4. « J’ai soif. » (Jn 19, 28) Pèlerin fatigué, Jésus Christ mendie de manière ultime un peu d’eau. : il mendie l’eau de notre amour.
  5. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). Il épouse les tréfonds de l’humanité angoissée pour la consoler et la rassurer.
  6. « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Lc 23, 46). Confiant en son père, il s’endort dans la mort et nous remets entre les mains du Créateur.
  7.  « Tout est accompli. » (Jn 19, 30) Oui, « il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel » (He 5, 9).

Le versant douloureux du mystère de Pâques s’achève. Marie, petite flamme d’espérance dans le silence du samedi saint, nous soutient comme elle a soutenu les disciples de sa présence, jusqu’à ce que se manifeste la victoire du crucifié au matin du troisième jour. Elle est toujours l’étoile du matin qui précède le soleil.

Sur la croix, Dieu nous révèle son amour, abîme insondable. Il nous a dit la valeur sans prix de notre dignité.


[1] Librement inspiré du P. Daniel-Ange, Le Rosaire. Prière de lumière, Sarment Éditions du Jubilé, 2003, coll. « Kephas », p. 201-222.

[2] Ibid., p. 206.

[3] Liturgie syriaque, citée par P. Daniel-Ange, ibid., p. 207.

Jeudi saint

Jeudi saint
Jeudi saint

Aujourd’hui, Jeudi saint, l’Eglise commémore le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples au seuil de la nuit où il devait être livré. Jésus institue ce soir-là l’eucharistie. Il annonce que sa Présence demeure vivante dans le sacrement de son Corps et de son Sang.
Ce soir-là, au cours de ce même repas, Jésus lave les pieds de ses disciples. Il s’agenouille devant chacun des douze, témoignant ainsi de la tendresse de Dieu.


Suggestions pour vivre notre prière du Jeudi saint à la maison :

  • Mettre en valeur (belle nappe, bougies, fleurs) la table de notre habitation sur laquelle nous prenons habituellement nos repas. Nous pouvons penser à celles et ceux qui s’y rassemblent habituellement et aussi à ceux que nous avons conviés à cette table depuis qu’elle se trouve dans notre maison. Ce soir, c’est le Seigneur Jésus auquel nous nous rendons présent par le temps de prière que nous allons y vivre.
  • S’asseoir à la table de notre maison et prendre un moment de recueillement avant de se mettre à l’écoute de la prière qui nous est proposée ce soir.

Bon temps de prière à tous,

P. Alain et toute l’équipe qui nous a préparé ce temps de prière.

Pour accéder à la prière, cliquez ici une nouvelle page s’ouvrira avec le fichier audio. Une fois celui-ci lancé, vous pourrez revenir sur cette page pour avoir la photo, le dessin ou l’homélie sous les yeux. (Le texte de l’homélie est juste sous le dessin)

Le lavement des pieds

Texte de l’homélie

En écoutant l’évangile du lavement des pieds, je pense à cette réflexion du père jésuite François Varillon qui, dans son livre « Joie de croire, joie de vivre » dit :

« Quand Jésus lave les pieds des apôtres le soir du Jeudi Saint, il les regarde de bas en haut et c’est à ce moment-là qu’il nous dit qui est Dieu. Nous cherchons Dieu dans la lune alors qu’il est en train de nous laver les pieds. Le lavement des pieds est une leçon d’amour fraternel, bien entendu, mais plus profondément, il est une révélation, un dévoilement de ce qu’est Dieu. Dieu ne peut pas ne pas se situer en bas. C’est impossible, sans quoi nous ne pouvons pas dire que Dieu est amour. L’humilité de Dieu est la profondeur même de Dieu ».

A la lumière de cette réflexion de François Varillon, nous pouvons aisément comprendre la forte réaction de Pierre « Tu ne me laveras pas les pieds non jamais ! » Que les hommes soient à genoux devant Dieu, voilà qui semble dans l’ordre des choses mais que le Fils de Dieu, le Messie annoncé, soit là, à genoux devant les hommes, voilà qui renverse l’ordre établi, voilà l’inouïe, l’incompréhensible, la révolution religieuse qu’introduit la révélation chrétienne.

Ce refus énergique de Pierre de se faire laver les pieds par Jésus nous montre comme il est difficile de croire à tant d’amour reçu gratuitement pour soi mais aussi comme il est difficile de croire que cet amour que je reçois gratuitement est aussi donné gratuitement aux autres et surtout à certains autres, certains frères dont je connais bien les défauts ! Jésus ne lave pas seulement mes pieds mais il lave aussi les pieds de celui qui est assis à mes côtés et que, précisément, j’ai quelque peine à supporter ! Jésus lave les pieds de chacun, même de celui qu’il me faut accepter.

Comment Jésus réagit-il devant cette incompréhension totale de Pierre. Il lui dit : « Plus tard, tu comprendras » Tu comprendras ce qu’est Aimer lorsque tu accepteras tout d’abord de te laisser aimer, Celui qui se laisse laver les pieds c’est-à-dire qui se laisse aimer peut, à son tour, laver les pieds des autres c’est-à-dire entrer dans la réciprocité de l’amour : « Lavez-vous les pieds les uns aux autres »

Laver les pieds est un geste que l’on reçoit d’autres et que l’on fait à son tour, il faut l’avoir reçu pour pouvoir entrer dans le don. « Si je ne te lave pas les pieds, tu ne peux avoir part avec moi »

C’est Christian de Chergé, le prieur des moines de Tibhirine qui dit que Jésus a lui-même reçu ce geste. Au moment d’entrer dans sa passion, à Béthanie, Jésus reçoit ce geste d’une femme. L’évangile de Jean nous dit en effet que Marie, la sœur de Lazare et de Marthe répandit un parfum très pur et de très grande valeur sur les pieds de Jésus et que la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Jésus ne se dérobe pas à cet amour reçu. Ce geste reçu ouvre la passion et le don de sa vie et Jésus reprend à son compte ce geste au cours du dernier repas. Il laisse ce geste en testament à ses apôtres.

Ce soir, en faisant mémoire de ce geste de Jésus, pensons à tous ces gestes d’amour que nous avons reçu ou dont nous sommes témoins depuis le début du confinement. Accueillons tous ces gestes d’amour et demandons au Seigneur, que nous puissions non seulement les accueillir mais aussi en donner.

Que l’Amour reçu soit aussi l’Amour donné !