Monthly Archives: février 2021

Temps de prière du 2ème dimanche de Carême

Chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Ce deuxième dimanche de carême nous invite à aller avec Jésus sur la montagne.  Il est bon parfois de prendre de la hauteur pour voir plus loin, pour prendre du recul. Puis les disciples nous inviteront à reprendre la route avec eux, dans la plaine, la grisaille ou le train-train quotidien.

Reprendre la route et lutter pour que les femmes et les hommes en croix aient eux aussi un visage transfiguré, un visage de ressuscité.  Le temps de carême est pour nous un chemin vers la Vie.

Bienvenue à tous pour le partage autour de l’évangile de dimanche prochain mercredi à 20h00 sur zoom (envoyer un mail à Charlotte pour recevoir le lien)

Bon dimanche à tous,

Alain, votre curé.

Pour écouter le temps de prière audio, cliquez ici

Ci-dessous la vidéo de l’UP sur le carême. (vous pouvez retrouver toutes les vidéos sur le site de l’UP

https://www.youtube.com/watch?v=cQ3qxOP1GYo&feature=youtu.be

Homélie

L’évangile de ce deuxième dimanche de Carême attire notre attention sur l’importance du regard. Les Pères orientaux, dans leurs commentaires sur la Transfiguration, disent qu’en fait ce n’est pas Jésus qui a changé, mais le « regard » des apôtres qui, illuminés par l’Esprit saint, ont pu entrevoir la véritable identité de Jésus.

Seuls les yeux de la foi, éclairés par l’Esprit saint, peuvent entrevoir, dans l’humanité de Jésus, la présence de Dieu. Et ce n’est pas un simple détail si c’est sur une haute montagne que les disciples perçoivent en profondeur qui est Jésus.

Cette haute montagne c’est le symbole de tout ce qui nous permet de prendre de la hauteur par rapport à notre vie quotidienne et aux personnes que nous côtoyons, c’est le symbole de « tout lieu de prière », qui est une école du regard. C’est en effet en priant à l’écart, loin de toute agitation, que nous apprenons à « regarder » toutes choses dans la lumière de Pâques, à discerner la présence de Dieu dans l’épaisseur du quotidien et en tout visage d’homme, même défiguré par le mal.

En écoutant cet évangile, je me suis demandé pourquoi Pierre, Jacques et Jean sont les seuls disciples à être emmenés par Jésus à l’écart sur une haute montagne. S’agit-il d’un favoritisme ? Peut-être que les autres avaient également été invités par Jésus mais pour de multiples raisons, ils ont préféré décliner l’invitation.

Nous aussi, nous avons tous été invités par Jésus, dès le début du Carême à nous rendre à l’écart sur une haute montagne lorsqu’il nous a dit dans l’évangile du mercredi des cendres : « Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret »

La prière à l’écart, sur une haute montagne nous donne de voir comment Dieu, notre Père est présent dans les évènements de notre vie. Même dans les plus épaisses ténèbres, elle nous fait apercevoir la main de Dieu. C’est ainsi que nous pouvons dire comme le psalmiste : ta main me conduit…

Il y a quelques jours, un membre l’équipe baptême de notre paroisse et moi, nous nous sommes rendus au domicile de parents pour préparer le baptême de leur enfant. Cette rencontre, nous l’avons vécue comme si nous étions à l’écart sur une haute montagne.

En effet, nous avons été très touchés par le regard illuminé par la foi, l’espérance et l’amour de ces parents sur leur enfant qui est né différent.

Tout en nous partageant les souffrances et les difficultés rencontrées à la naissance de leur enfant, ces parents nous ont témoigné, à la lumière d’un psaume qui dit à Dieu « étonnantes sont tes œuvres » qu’ils accueillent leur enfant comme une des œuvres de Dieu.

A la suite de Pierre, Jacques et Jean, répondons, nous-aussi, à cet appel de Jésus à venir à l’écart sur cette haute montage que peut être un espace de prière aménagé dans notre maison, notre église paroissiale ouverte tous les matins jusqu’à midi ou tout autre lieu. Nous pourrons ainsi prendre de la hauteur sur ce que nous vivons pour y percevoir, même dans nos difficultés, la présence de Dieu.

Ce temps que nous prenons, sur invitation de Jésus, pour prendre de la hauteur n’est pas une fuite des réalités de ce monde, mais un approfondissement du temps présent, la découverte de la dimension cachée, intérieure, des êtres et des choses et une école du regard.

Temps de prière du 1er dimanche de Carême

Chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Voici le temps de prière et l’homélie de ce 1ier dimanche de Carême.

Partage de la Parole de Dieu chaque mercredi à 20h00

Nous vous rappelons que chaque mercredi de Carême à 20h00, un partage de l’évangile du dimanche qui suit vous est proposé par zoom. Vous pouvez vous inscrire en envoyant un mail à Charlotte

Chemin de Croix, chemin d’Amour jusqu’au bout…

Chaque vendredi de Carême à 15h00 le chemin de Croix est médité et prié à l’église.

Bon chemin vers Pâque à tous !

Alain, votre curé.

Pour écouter le temps de prière, cliquer ici.

Texte de l’homélie.

Le temps du Carême nous prépare au renouvellement de notre baptême qui se fera le jour de Pâques. Nous sommes donc invités, tout au long du Carême, à nous ouvrir à la beauté de ce sacrement pour mieux en vivre.

Pour nous aider dans cette démarche, chaque dimanche de Carême nous mettrons en évidence un mot. Un mot que nous avons entendu dans la Parole de Dieu.

Le mot que je souligne dans la Parole de Dieu de ce dimanche provient de la première lecture extraite du livre de la Genèse. Il est cité 5 fois dans cette lecture. Ce mot c’est « Alliance »

« Dieu dit à Noé et à ses fils : « Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous, avec votre descendance après vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous… »

De cette parole de Dieu à Noé et qui s’adresse à nous aussi je retiens deux choses :

1. C’est Dieu qui prend l’initiative d’établir une alliance avec nous : voici, dit-il, que moi, j’établis mon alliance avec vous. C’est dire que cette Alliance que Dieu veut établir c’est un don de sa part : il nous l’offre, il nous la propose comme un don à accueillir, à recevoir, c’est une main tendue de sa part.

2. Ce don que Dieu nous fait de son alliance n’est pas un don individuel car Dieu précise que son Alliance, Il l’offre aussi à tous les êtres vivants qui sont avec nous. Notre cœur n’est donc pas seulement appelé à se tourner vers Dieu mais aussi à se tourner vers tous les êtres vivants. En nous disant qu’il établit son alliance non seulement avec nous mais aussi avec tous les êtres vivants qui sont avec nous, Dieu nous invite non seulement à nous ouvrir à Lui mais aussi à nous ouvrir à tous les êtres vivants qui sont avec nous sur cette terre. C’est ce que l’on appelle la fraternité. Une fraternité appelée à s’élargir au-delà des êtres humains puisque nous partageons l’état de créatures avec bien d’autres créatures…

Saint Paul nous dit de Jésus qu’il est l’aîné d’une multitude de frères. Jésus est le frère universel. Lui qui est le Fils, il est aussi le Frère.

Comment Jésus est-il le frère aîné ? En étant le Fils. Et comment Jésus est-il le Fils du Père ? En étant le frère. Quand Jésus veut nous enseigner la fraternité, il nous tourne vers le Père. Il nous introduit dans le « nous » de la relation filiale. Il nous fait désigner Dieu comme Notre Père.

Les êtres humains deviennent donc fils et filles du Père en devenant frères et sœurs et réciproquement les êtres humains deviennent frères et sœurs en devenant fils et filles du Père.

Nous sommes donc appelés à nous convertir à Dieu en nous convertissant à la fraternité universelle.

Mais comment se convertir à la fraternité universelle ?

Dans récollection qu’il a donnée jeudi dernier aux prêtres du Brabant wallon, notre évêque Mgr Hudsyn a donné cette piste qui m’a beaucoup touchée et que je vous partage :

Comment se convertir à la fraternité universelle ? Comment grandir en fraternité ?

En s’imprégnant des façons de faire du Christ et en demandant à l’Esprit cette fraternité. Saint François d’Assise nous montre que c’est important. Il nous montre, poursuit Mgr Hudsyn, que c’est en nous risquant et en posant des actes fraternels qu’on devient fraternel. Saint François disait que les lépreux, il les tenait, comme tout le monde à distance. Mais sa conversion à la fraternité est passée par un acte, par un passage à l’acte concret, dans le réel : il va vers ce lépreux et le prend dans ses bras. Et à partir de ce moment-là, ce lépreux et les lépreux sont devenus à jamais des frères pour lui. C’est en posant cet acte que son cœur a changé, son regard a changé, son amour a changé et c’est en évoquant cette scène dans ses écrits qu’il dira alors à ses frères franciscains nous avons à être fratelli tutti, tous frères et frères de tous.

En ce temps de carême qui nous invite à la conversion, demandons-nous, pour nous convertir à la fraternité, quel acte, quelle rencontre faire, quelle démarche d’écoute fraternelle je pourrais faire un peu à la manière de saint François pour que mon regard, ma vie, mon cœur s’élargisse à cette fraternité qui m’est confiée de par mon baptême.

Temps de prière du 6ème dimanche du temps ordinaire

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Un rangement salutaire
Lorsque nous faisons des rangements (Et oui ça arrive !) il se peut que nous retombions sur un cadeau que nous avions reçu autrefois. C’est alors que nous pensons à la personne qui nous l’a donné et à quelle occasion elle nous l’a offert.
Le temps du Carême dans lequel nous allons entrer ce mercredi 17 février a pour but de nous faire redécouvrir un cadeau que nous avons reçu autrefois : le baptême ! Le jour de Pâques, nous serons tous invités à « replonger » dans ce don en renouvelant ce beau sacrement qui nous a été offert.

Quelques démarches pour le Carême
Voici déjà quelques démarches que nous vous proposons pour nous préparer à ce renouvellement de notre baptême :

  • Mercredi 17 février : Messe d’entrée en carême à 9h-10h-17h-18h.  (N’oubliez pas de vous inscrire sur le doodle ).  Ce jour-là, il y aura également un accueil à l’église avec possibilité de recevoir le sacrement du pardon, les cendres et la communion de 11h à 12h – de 14h à 17h – de 20h à 21h
  • Partage de la Parole de Dieu du dimanche à venir par zoom chaque mercredi de Carême de 20h à 21h à partir du mercredi 24 février (s’inscrire par mail pour recevoir le lien chez Charlotte charlotte.demahieu@gmail.com)
  • Chemin de Croix chaque vendredi de Carême à l’église à 15h à partir du vendredi 19 février.

En vous souhaitant un temps de Carême qui nous permettra de redécouvrir toute la beauté du sacrement de baptême !

Alain, votre curé.

Ps : Nous  faisons appel à des volontaires pour aider à l’accueil à l’église le mercredi des cendres. Merci de se signaler au secrétariat. : secretariatstetienne@gmail.com ou 02/384.25.12
 

Cliquez ici pour le temps de prière audio de ce 6ème dimanche.

Temps prière du 5ème dimanche du temps ordinaire

Cliquez ici pour le fichier audio.

Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire

Jésus est sorti pour proclamer l’Évangile. Autrement dit, il est venu d’auprès du Père visiter l’humanité blessée et inquiète, en proie à la fièvre des conséquences du péché, qui tremble et se demande où est Dieu. C’est le cri de Job et de tous les Job de la terre qui émeut jusqu’aux entrailles le cœur de Dieu : « Souviens-toi Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur » !

Au cours de son pèlerinage terrestre, le Christ proclame la venue du Règne de Dieu et accompagne sa prédication de signes qui authentifient sa mission, qui accréditent qu’il est bien l’envoyé du Père. Toutefois, ces signes de libération et de guérison, s’ils sont suffisants pour emporter l’adhésion à Jésus-Christ Fils de Dieu, sont également suffisamment modestes pour ne pas contraindre la liberté de l’être humain à mettre sa foi en Lui. Dieu est infiniment respectueux de ceux à qui Il s’adresse. Il frappe à la porte du cœur mais ne la force jamais.

Parmi les signes qui nous sont rapportés par l’évangéliste Marc, il y a la guérison de la belle-mère de Simon-Pierre. Celle-ci a lieu dans le logis familial, à Capharnaüm. Saint Marc relate : « Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait ». On remarque d’abord le toucher : il lui prend la main. La main de Dieu prend la main de la belle-mère de Simon, et à travers elle, Dieu prend la main de l’être humain, de chaque être humain. À chaque eucharistie, nous recevons dans notre main le corps du Christ. Quelle humilité de Dieu ! Mais ce faisant, n’est-ce pas aussi Dieu qui nous prend par la main et de la sorte calme la fièvre de nos inquiétudes ?  Je crois bien que oui … La main rassurante du Dieu tout puissant d’amour saisit la nôtre !

 La fièvre est marque du péché dans la tradition biblique. Jésus délivre du péché et guérit de la fièvre qu’il provoque. Et lorsque Marc écrit que le Christ fit « lever » la belle-mère de Simon, il use du même verbe en grec pour signifier que Jésus est « ressuscité ». Ce détail n’est pas innocent. L’événement de la guérison de la belle-mère de Simon est une préfiguration de la victoire pascale et une annonce du Règne définitif de Dieu en réponse au cri de Job et de tous les Job de la terre. Le livre de l’Apocalypse nous en donne une description émouvante et merveilleuse, de nature à conforter notre espérance : « Alors j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle (…) Il essuiera toutes larmes de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé » (Ap. 21, 1.4).

Nicolas Favart,

Vicaire dominical aux paroisses St-Étienne et St-Sébastien à Braine-l’Alleud.