Daily Archives: 14 novembre 2020

Temps de prière du 33ème dimanche du temps ordinaire année A

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse,

Vous trouverez ici la feuille de chant pour notre temps de prière de ce dimanche ainsi que son enregistrement (ici) à lancer une fois installé(s) dans votre lieu de prière. L’homélie est également à votre disposition. (en bas)

Une belle façon supplémentaire d’être en lien, c’est de nous envoyer une photo de votre « coin prière » avec une parole à méditer de votre choix ! Les photos, à envoyer à Charlotte de Mahieu (charlotte.demahieu@gmail.com), seront publiées avec la parole à méditer sur notre site internet.

Merci de prendre connaissance des appels relayés ci-dessous dans notre message dominical.

Bien en communion et bon dimanche à tous !

Alain, votre curé.

15 novembre – journée mondiale des pauvres

Cette journée mondiale explicitement voulue par le Pape François, nous stimule à proposer quelques démarches concrètes de solidarité fraternelle :

LA SOLIDARITE DANS NOTRE PAROISSE

« La solidarité sous toutes ces formes reste à l’ordre du jour. Nous continuerons à la mettre en œuvre de toutes les façons possibles. En gardant le souci des personnes isolées, malades ou en maisons de repos. On poursuivra la collaboration si appréciée entre les Pôles santé des UP et les équipes de catéchèses ou les pôles Jeunes à propos des maisons de repos. 
Bien des initiatives de solidarité ont besoin de bénévoles pour la distribution de biens indispensables aux personnes précarisées : encourageons ceux qui le peuvent à prêter mains fortes aux pôles solidarité des UP et aux associations diverses. » Extrait des Consignes pastorales de notre évêque, J.-L. Hudsyn, 2 novembre 2020 (point 7).
Notre paroisse a rencontré cette recommandation de notre évêque dès le début de la pandémie : récolte d’œufs en chocolat pour le personnel soignant des maisons de repos, dons de vivres pour les Réfugiés recueillis à Baulers. Rappelons aussi la collaboration déjà longue des paroissiens à l’Opération Thermos en faveur des SDF de Bruxelles. Cette année, en raison de la situation sanitaire liée à la Covid-19, elle ne pourra pas avoir lieu selon les conditions habituelles. Lors du Conseil paroissial de ce 27 octobre 2020, il a été proposé d’offrir un soutien alimentaire aux familles soutenues par la Saint-Vincent de Paul de notre paroisse.
Nous vous proposons donc de rassembler des produits alimentaires que les membres de la Saint-Vincent leur porteront dès les premiers jours de décembre (avant la Saint-Nicolas).

Pratiquement :
Des cartons identifiés seront préparés dans le fond de notre église pour recevoir les produits alimentaires et d’hygiène mentionnés ci-dessous que vous aurez la gentillesse d’offrir à ces familles.
Merci de déposer vos dons pour le vendredi 27 novembre au plus tard afin que les membres de la Saint-Vincent puissent composer les colis durant le WE et les porter dans leurs diverses familles au début décembre.

Pâtes et légumes (produits préparés ou non) :
– Spaghetti – tagliatelles – pennes – riz – boîtes de ravioli, cassoulet – sauce tomate ou autre
   céréales, …
– Haricots – pois et carottes – tomates – champignons, …
Viande et poisson : vol au vent – saucisses – pâté – boites de thon – filets de maquereaux – sardines,
Fruits (pas de fruits frais) : poires – pêches – abricots – mandarines – cerises,
Pour le petit déjeuner : lait – jus de fruits – confiture – sirop – choco – café (250 gr) – thé – miel – sucre (morceaux, fin, cassonnade) – fromage à tartiner, …
Friandises : chocolat – biscuits, …
Hygiène : savon – shampoing – dentifrice et brosse à dents, …

Chers paroissiens, MERCI pour votre réponse généreuse à notre appel.

Les membres de la Saint-Vincent de Paul de Saint-Etienne


Autre appel à la solidarité

Samson, un jeune homme érythréen de 19 ans, ayant obtenu son statut de réfugié, et parlant très bien le français est à la recherche d’un studio ou petit appartement à louer à Braine-l’Alleud. Il vient en effet de décrocher un contrat en alternance/formation dans une société brainoise. C’est une excellente nouvelle, car cela va lui permettre de mener à bien sa formation de 3 ans.
Et donc, si vous connaissez un chouette propriétaire, 
si vous êtes au courant d’un petit logement disponible prochainement,
si, en circulant ou en vous promenant à Braine par ce beau temps, vous voyez quelque chose à louer, ou vous avez une idée, vous pouvez me le signaler. 😊 
Loyer maximum : 500€.
Un IMMENSE merci déjà !

Bon dimanche à tous !
Alain, votre curé 

alaindemaere@gmail.com



Homélie

Une fois de plus, je voudrais attirer notre attention sur un point qui me semble essentiel : c’est que l’évangile est une bonne nouvelle. Si j’insiste si souvent sur cela c’est parce que nous avons trop tendance à considérer l’évangile comme un ensemble de règles de vie et nous l’écoutons pour en retirer une morale c’est-à-dire quelque chose que nous devons faire. Dans cette conception, la parabole des talents est perçue comme une injonction à faire fructifier nos talents sinon gare à nous !

Compris comme cela, peut-on encore dire que l’évangile est une bonne nouvelle ?    La première question à nous poser après avoir écouté l’évangile de ce dimanche c’est quelle est la bonne nouvelle de cet évangile ?  

La bonne nouvelle de l’évangile de ce dimanche c’est cette infinie confiance que Dieu nous fait. Comment cette confiance que Dieu nous offre est-elle décrite dans cet évangile ?

Cette confiance que Dieu met en nous est décrite par Jésus à travers l’attitude de cet homme qui part en voyage. Que fait-il avant de partir ? Il appelle ses serviteurs et leur fait don de ses biens. Ce faisant, il ne les traite pas ses serviteurs comme des serviteurs car personne ne donne sa fortune à ses serviteurs. Ces serviteurs n’ont strictement aucun droit à ces talents, la fortune de leur patron.

Il y a quelque chose de tout nouveau qui se passe ici ; car cet homme fait une confiance totale à ses serviteurs. Il est clair qu’il ne traite pas ses serviteurs comme des serviteurs. C’est ce que la parabole cherche à nous faire comprendre. Elle nous montre comment Dieu fait avec l’homme Il ne le traite pas comme un serviteur ou un esclave, il le traite comme son enfant, comme son Fils bien-aimé ! Ceci nous fait penser au texte de l’évangile de Jean : Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis. En mettant ses serviteurs à la tête de sa fortune, cet homme donne sa place à ses serviteurs. Il propose une nouvelle relation à ses serviteurs, une relation de confiance et d’amour : il leur confie toute sa fortune. Le don est total ; il ne garde rien pour lui, il ne pose aucune question, il ne donne aucun ordre, c’est pure gratuité. Ceux qui le reçoivent n’ont aucun mérite ; ce n’est pas un dû ! Ils doivent croire que cela leur a vraiment été donné et qu’ils sont libres d’accepter ou de refuser.

Cette confiance est empreinte de respect. En remettant ses biens à chacun selon ses capacités, le maitre fait preuve de respect vis-à-vis de la personnalité de chacun de ses serviteurs et montre ainsi qu’une des caractéristiques de l’amour c’est de tenir compte de la personne. Dieu ne nous demande rien au-dessus de nos forces et de nos capacités.

La confiance que Dieu met en nous est également illustrée par le fait que le maître de ses serviteurs s’en aille après leur avoir confié ses biens. Il ne reste pas sur place pour contrôler ce que font les serviteurs. Il ne veut gêner en rien la liberté de ses serviteurs, désormais responsables. Il leur laisse toute liberté, toute créativité pour l’utilisation des talents qu’il nous confie. En ce temps où notre vie est chamboulée par la pandémie, comme il est beau de voir les nombreuses initiatives et la créativité dont beaucoup font preuve pour maintenir les liens sociaux et continuer à faire vivre la fraternité.

Cette manière d’être du maître vis-à-vis de ses serviteurs fait écho à cette définition de Dieu d’un poète allemand Hölderlin qui parle de Dieu comme de la mer.

Il dit : « Dieu, Il est comme la mer, pour que la terre émerge, il faut que la mer se retire et un bon père c’est celui qui finalement s’efface et se retire pour laisser la place aux autres. Il est là, il est toujours là. Il fait tout pour qu’on ne le voie pas et pourtant personne n’est plus actif que lui. Il veut l’homme tellement grand qu’Il ne veut surtout pas s’imposer »

Ce n’est qu’après, je dis bien après avoir découvert la Bonne nouvelle de l’évangile que nous pouvons nous demander comment en vivre ? Comment vivre de la confiance que Dieu nous offre ?

A travers la réaction des serviteurs nous voyons deux manières de répondre à la confiance que Dieu nous offre :

La première est illustrée par le premier et le deuxième serviteur. Ils ont compris que le don est vrai, réel. Ils ont compris le signe : voilà comment Dieu traite l’homme. Ils vont agir comme des héritiers de la fortune, en cohéritiers, en coopérateurs de Dieu. Ils sont entrés dans une communion avec leur maître. Ils prennent des initiatives, ils emploient leur imagination et leur créativité.

La deuxième manière de répondre à la confiance que Dieu nous offre est illustrée par le troisième serviteur. Il enfouit l’argent pour le mettre en sécurité, pour se mettre en règle avec la loi. Pour les rabbins en effet, celui qui cache en terre le dépôt qui lui est remis, est dégagé de toute responsabilité civile à son égard. Une fois le trésor caché en terre, il n’a plus à y songer, il a du temps pour penser à lui-même. Sans aucune considération pour la valeur de ce qui lui est confié, il ne songe qu’à se préserver de tout risque et se soustrait habilement au servie que le maître attendait peut-être de lui. Au fond, ce troisième serviteur ne veut pas entrer dans l’alliance nouvelle ouverte par le maitre. Il semble aveugle à la confiance que le maître lui a donnée. Il n’est pas capable de croire que cette somme d’argent est vraiment à lui : il considère le talent seulement comme une chose qu’il doit garder pour le maitre. Cet homme est si fermé sur lui-même qu’il est devenu tout à fait aveugle à la réalité de cet amour qui l’entoure, de cet amour qu’il a reçu. Et à la place de vivre dans la confiance que devrait lui donner cet amour dont il est aimé, il n’y a que la peur, l’angoisse, l’envie ou la rancune. Quelle souffrance pour Dieu quand il voit sa créature répondre ainsi à l’amour qu’il lui offre.

A moi de me demander de quelle manière je réponds à l’infinie confiance que Dieu me donne chaque jour ?    

Alain de Maere