Monthly Archives: novembre 2020

Premier dimanche de l’Avent

Chers paroissiens et amis de la paroisse,

Nous voici entrés dans le temps de l’Avent. Au cœur de l’évangile, de ce dimanche résonne cet appel de Jésus à veiller.

La vigilance est une qualité de présence aux autres, une qualité qui permet de pressentir, de découvrir le besoin, la souffrance, la détresse secrète. S’exercer à la vigilance, c’est s’exercer à l’amour.

Dans les temps de prière audio de ce temps de l’Avent, nous entendrons le témoignage de plusieurs veilleurs dans des lieux aussi divers qu’une grande surface, une école, un hôpital, une troupe scoute, un monastère et tant d’autres lieux que nous découvrirons de dimanche en dimanche…

Savoir qu’il y a tant de veilleurs si près de nous, cela renforce notre Espérance !

Chaque dimanche de l’Avent un geste concret nous est proposé. Ce premier dimanche dans l’Avent, nous sommes invités à nous rendre dans notre église paroissiale pour y apporter une bougie sur laquelle nous avons écrit le nom de personnes que nous confions au Seigneur et pour lesquelles nous voulons veiller…

Chaque mercredi de l’Avent, de 20h à 21h, nous approfondirons par zoom l’évangile du dimanche qui suit. Pour participer, veuillez-vous inscrire en communiquant votre adresse mail à Charlotte (charlotte.demahieu@gmail.com) avant le 1er décembre.

Beau temps d’Avent à tous !

Alain, votre curé.

Cliquez ici pour le texte des chants

et pour vivre ce temps de l’Avent…

Ce temps, de dimanche en dimanche, nous invite à veiller, aplanir, témoigner et rendre grâce.
Tout au long de l’Avent, nous vous proposerons des gestes concrets en lien avec ces 4 appels.

Veiller

« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veiller ! » Mc 13,37
Pour ce 1er dimanche de l’Avent, nous vous invitons tous à venir apporter à l’église une bougie sur laquelle vous aurez inscrit les prénoms de ceux pour qui vous voulez être veilleurs. (Soyons attentifs svp à ne pas coller de papier sur vos bougies, ils pourraient prendre feu mais plutôt à inscrire les noms avec un marqueur)

Ce temps de préparation à Noël nous permettra d’approfondir les évangiles des dimanches de l’Avent. Rendez-vous chaque mercredi de 20h à 21h par zoom pour vivre ensemble un beau moment de partage.  Pour participer, veuillez vous inscrire en communiquant votre adresse mail à Charlotte (charlotte.demahieu@gmail.com) avant le 1er décembre.

Nous vous rappelons qu’aux heures habituelles des messes, un temps d’adoration et d’écoute de l’Evangile du jour nous est proposé. Pendant l’Avent, les temps de prière du samedi 18h et du dimanche 18h se feront à la lueur des bougies…

Temps de prière – Christ roi de l’univers

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Dans l’évangile de la fête du Christ Roi de ce dimanche, Jésus nous enseigne que les gestes posés vis-à-vis des plus démunis ont non seulement une valeur humaine, mais qu’ils sont aussi des gestes religieux, qui atteignent Jésus au plus profond de lui-même.

Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?

Pour célébrer la fête du Christ Roi, nous vous proposons, en plus de notre temps de prière que vous trouverez ici ainsi que la feuille de chants, de venir dans notre église paroissiale ouverte ce dimanche de 8h00 à 19h00.

Arrivés à l’église, nous pouvons y vivre un temps de prière et poser un geste pour ceux en qui Jésus nous dit, dans l’évangile de ce dimanche, être présent :

J’avais faim et vous m’avez donné à manger 

Nous pouvons apporter des denrées non périssables pour des familles démunies soutenues par la Saint Vincent de Paul.

J’étais un étranger et vous m’avez accueilli

Notre paroisse se prépare à accueillir Samson, un jeune réfugié Erythréen qui suivra un stage de fraiseur pendant 3 ans dans une entreprise. Nous pouvons déposer à l’église une carte pour se présenter à lui et lui souhaiter la bienvenue à Braine-l’Alleud. Les enfants peuvent réaliser des dessins de bonne arrivée. Toutes nos cartes de bienvenue lui seront remise ce jeudi.

J’étais malade et vous m’avez visité

Des cartes de bon rétablissement seront également disposées dans l’église pour des paroissiens souffrants. Nous vous invitons à y ajouter un message de votre part. Elles leur seront transmises.

J’étais en prison et vous êtes venus jusqu’à moi

Quelques jours avant son décès accidentel, l’abbé Jean-François Grégoire, aumônier à la prison de Nivelles nous a fait part de ce message :

       L’Avent en prison.

Comment vivra-t-on le temps de l’Avent, cette année ? A distance les uns des autres ? Masqués ? Confinés ? L’isolement, la souffrance de l’isolement, tout le monde l’expérimente depuis des mois, mais certains plus que d’autres : les personnes âgées, celles dont les ressources sont précaires, les détenus dans les prisons…

Pourtant, on pourrait dire (et on ne s’est pas faute de le prétendre) que ceux-ci (les détenus) ne manquent pas d’expertise en matière de confinement : ils connaissent cette situation sur le bout de doigts.             On n’imaginait sans doute pas à quel point la rigueur de l’isolement pouvait être accrue !

Une des joies des détenus, ce sont les visites des proches, des amis. Ca coupe la semaine. On se parle de choses et d’autres. On se met au courant. On sort des murs, l’espace de quelques quarts d’heure. Or, ces temps-ci, et pour des raisons qu’on peut comprendre (mais tout de même !…), ces moments-là de convivialité sont réduits à la portion congrue, parfois supprimés – éventuellement remplacés par des entretiens vidéo. Même sur place, il est difficile d’entrer en contact : on reste coincé dans son aile, pour les préaux, pour les cultes (lorsqu’ils sont permis, ce qui est devenu extrêmement rare), pour les activités, etc.

Plus que jamais, comme aumônier-e-s nous pensons que ce que nous avons de mieux à faire durant cette bizarre période, c’est de nourrir la relation – en rendant visite en cellule ou en recevant les détenus à l’aumônerie, mais aussi en facilitant la communication, sachant qu’en prison, le courrier est encore bien utilisé.

Bref, concrètement, nous vous serions très reconnaissants, cette année, de rassembler des timbres, éventuellement des agendas – et peut-être aussi quelques jeux comme les jeux de cartes, d’échec ou de dames, histoire de « passer le temps ». Nous ferons l’impasse sur d’autres dons que vous faisiez régulièrement, afin d’éviter des manutentions ou des échanges peut-être imprudentes.

Cela dit, vous pouvez toujours utiliser le compte de l’aumônerie BE68 5230 8086 4834 (de l’aumônerie catholique de la prison de Nivelles, rue de Burlet, 4, à 1400 Nivelles). Déjà un tout grand merci pour ce que vous pourrez faire en faveur de l’aumônerie et, par elle, pour les détenus. Excellentes fêtes de fin d’année, quelle que soit la manière dont nous pourrons les vivre.

Pour l’aumônerie catholique de la prison de Nivelles, Annie-Eve Ouattara, Jean-François Grégoire.

Il y aura dans notre église une caisse pour recueillir ce que Jean-François nous avait demandé pour les personnes détenues.

Célébrons la fête du Christ Roi en le rejoignant en ces « plus petits » en qui il est tellement proche qu’il s’identifie à eux.

Alain, votre curé.

Homélie

Frères et sœurs,

Nous célébrons aujourd’hui le dernier dimanche de l’année liturgique qui coïncide avec la fête du Christ Roi de l’univers. Oui, le Christ est vraiment roi. Mais il s’agit d’une royauté qui n’a rien à voir avec celle des rois de ce monde qui sont portés à utiliser la violence pour faire peser leur pouvoir sur leurs administrés ; elle diffère substantiellement de la manière dont elle est exercée par les dirigeants de ce monde qui sont plus attirés par leur prestige plutôt que par l’attention aux plus pauvres.

Les textes bibliques de ce dimanche nous présentent ce roi comme un berger qui rassemble son troupeau. C’est le message livré par le prophète Ézéchiel dans la 1ère lecture : Dieu nous y est décrit comme un berger qui rassemble son peuple ; c’est le contraire des exploiteurs qui ne pensent qu’à s’enrichir au détriment des plus pauvres. Le Roi que nous fêtons en ce jour nous est présenté comme un serviteur attentif qui se met au service de toutes ses brebis : les faibles et celles qui sont saines. C’est ainsi que Dieu ne cesse de nous manifester toute sa bonté. Cette bonté est devenue réalité avec la venue de Jésus dans le monde ; il s’est montré plein de sollicitude pour les plus faibles et les plus méprisés à qui il s’identifie lui-même.

L’Évangile de ce jour nous rappelle que la Royauté du Christ est celle du berger qui se consacre à chacune de ses brebis. Il est tellement proche des petits et des exclus qu’il se reconnaît en chacun d’eux. C’est à la manière dont nous les aurons accueillis que nous serons jugés. Le tri final sera le résultat du choix que nous aurons fait durant notre vie terrestre. D’un côté, il y aura ceux qui auront aimé et de l’autre ceux qui ne l’ont pas fait. Le Seigneur nous rappellera qu’il était présent parmi les plus démunis que nous avons croisé sur notre chemin.

En cette période de crise, notre critère ne doit pas être le “chacun pour soi” mais le partage et la solidarité, car le Royaume de Dieu souffle la fraternité et l’amour des petits.

“J’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger” nous dit Jésus. Oui, bien sûr, chacun pense à la faim matérielle. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants vivent chaque jour avec la faim au ventre. Les médias et certains organismes internationaux ne cessent de nous le rappeler. Et même à Braine-l’Alleud, nous pouvons découvrir des personnes qui n’ont rien à manger. Mais à côté des hommes aux ventres creux, n’oublions pas qu’ils sont aussi nombreux à avoir faim d’amitié, faim d’être reconnus et considérés, faim de justice et de paix. L’évangile d’aujourd’hui nous rappelle que le Christ qui est là, parmi eux et à travers eux.

“J’étais un étranger et vous ne m’avez pas accueilli” Nous pensons tous aux immigrés, aux sans papier. Beaucoup vivent une situation dramatique. Mais il y a d’autres manières de devenir étranger à l’autre. C’est ce qui arrive quand des couples se déchirent, ou encore dans les conflits de voisinage ou sur les lieux de travail. À travers l’étranger, c’est le Seigneur que nous ne savons pas toujours reconnaître. C’est lui que nous accueillons ou que nous rejetons.

« J’étais malade et vous ne m’avez pas visité ». Nous pensons à nos amis, proches et connaissances qui sont entre la vie et la mort dans les hôpitaux que nous ne pouvons pas visiter. Mais ils sont nombreux autour de nous des hommes et des femmes que nous ne fréquentons plus, qui sont rongés par le cancer du péché, de la haine, de la jalousie, de la vengeance, qui par surcroît sont au bord du gouffre et que nous pouvons tirer de leurs situations mortifères par une visite, un entretien, un appel téléphonique, voire un conseil.

“J’étais prisonnier et vous ne m’avez pas visité…” Nous pensons à ceux qui sont en prison à cause de leurs actes. Mais on peut aussi être prisonniers de diverses autres manières. Beaucoup sont enfermés dans leur réputation et dans leur passé. Nombreux sont étiquetés et catalogués. On ne leur laisse aucune chance d’en sortir. D’autres sont prisonniers de l’alcool, de la drogue ou de leurs mauvaises habitudes. En général, on évite de les fréquenter. Et pourtant, à travers eux, c’est encore et toujours le Christ qui est là.

Comme le dit saint Jean de la croix : « A la fin de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ». Et le pape François de renchérir : nous serons jugés sur l’amour concret pour le prochain en difficulté. En effet, ce mendiant, ce nécessiteux qui tend la main est Jésus ; ce malade que je dois visiter c’est Jésus ; ce prisonnier c’est Jésus ; cet affamé est Jésus. Pensons à cela chaque fois que nous sommes confrontés à ces situations.

« Voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs », dit le Seigneur. Mais ce jugement, ce n’est pas seulement pour plus tard, pour après notre mort. Car c’est maintenant que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir le Christ. En réalité, Dieu n’aura pas à juger les hommes. Nous nous serons nous-mêmes jugés tout au long de notre vie en accueillant ou en refusant son Royaume d’amour. Aujourd’hui, demandons à Jésus la grâce d’adhérer à la logique de son royaume afin d’en devenir les artisans par notre attention aux pauvres et aux marginaux de notre société. Amen

Abbé Augustin Lwamba

Temps de prière du 33ème dimanche du temps ordinaire année A

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse,

Vous trouverez ici la feuille de chant pour notre temps de prière de ce dimanche ainsi que son enregistrement (ici) à lancer une fois installé(s) dans votre lieu de prière. L’homélie est également à votre disposition. (en bas)

Une belle façon supplémentaire d’être en lien, c’est de nous envoyer une photo de votre « coin prière » avec une parole à méditer de votre choix ! Les photos, à envoyer à Charlotte de Mahieu (charlotte.demahieu@gmail.com), seront publiées avec la parole à méditer sur notre site internet.

Merci de prendre connaissance des appels relayés ci-dessous dans notre message dominical.

Bien en communion et bon dimanche à tous !

Alain, votre curé.

15 novembre – journée mondiale des pauvres

Cette journée mondiale explicitement voulue par le Pape François, nous stimule à proposer quelques démarches concrètes de solidarité fraternelle :

LA SOLIDARITE DANS NOTRE PAROISSE

« La solidarité sous toutes ces formes reste à l’ordre du jour. Nous continuerons à la mettre en œuvre de toutes les façons possibles. En gardant le souci des personnes isolées, malades ou en maisons de repos. On poursuivra la collaboration si appréciée entre les Pôles santé des UP et les équipes de catéchèses ou les pôles Jeunes à propos des maisons de repos. 
Bien des initiatives de solidarité ont besoin de bénévoles pour la distribution de biens indispensables aux personnes précarisées : encourageons ceux qui le peuvent à prêter mains fortes aux pôles solidarité des UP et aux associations diverses. » Extrait des Consignes pastorales de notre évêque, J.-L. Hudsyn, 2 novembre 2020 (point 7).
Notre paroisse a rencontré cette recommandation de notre évêque dès le début de la pandémie : récolte d’œufs en chocolat pour le personnel soignant des maisons de repos, dons de vivres pour les Réfugiés recueillis à Baulers. Rappelons aussi la collaboration déjà longue des paroissiens à l’Opération Thermos en faveur des SDF de Bruxelles. Cette année, en raison de la situation sanitaire liée à la Covid-19, elle ne pourra pas avoir lieu selon les conditions habituelles. Lors du Conseil paroissial de ce 27 octobre 2020, il a été proposé d’offrir un soutien alimentaire aux familles soutenues par la Saint-Vincent de Paul de notre paroisse.
Nous vous proposons donc de rassembler des produits alimentaires que les membres de la Saint-Vincent leur porteront dès les premiers jours de décembre (avant la Saint-Nicolas).

Pratiquement :
Des cartons identifiés seront préparés dans le fond de notre église pour recevoir les produits alimentaires et d’hygiène mentionnés ci-dessous que vous aurez la gentillesse d’offrir à ces familles.
Merci de déposer vos dons pour le vendredi 27 novembre au plus tard afin que les membres de la Saint-Vincent puissent composer les colis durant le WE et les porter dans leurs diverses familles au début décembre.

Pâtes et légumes (produits préparés ou non) :
– Spaghetti – tagliatelles – pennes – riz – boîtes de ravioli, cassoulet – sauce tomate ou autre
   céréales, …
– Haricots – pois et carottes – tomates – champignons, …
Viande et poisson : vol au vent – saucisses – pâté – boites de thon – filets de maquereaux – sardines,
Fruits (pas de fruits frais) : poires – pêches – abricots – mandarines – cerises,
Pour le petit déjeuner : lait – jus de fruits – confiture – sirop – choco – café (250 gr) – thé – miel – sucre (morceaux, fin, cassonnade) – fromage à tartiner, …
Friandises : chocolat – biscuits, …
Hygiène : savon – shampoing – dentifrice et brosse à dents, …

Chers paroissiens, MERCI pour votre réponse généreuse à notre appel.

Les membres de la Saint-Vincent de Paul de Saint-Etienne


Autre appel à la solidarité

Samson, un jeune homme érythréen de 19 ans, ayant obtenu son statut de réfugié, et parlant très bien le français est à la recherche d’un studio ou petit appartement à louer à Braine-l’Alleud. Il vient en effet de décrocher un contrat en alternance/formation dans une société brainoise. C’est une excellente nouvelle, car cela va lui permettre de mener à bien sa formation de 3 ans.
Et donc, si vous connaissez un chouette propriétaire, 
si vous êtes au courant d’un petit logement disponible prochainement,
si, en circulant ou en vous promenant à Braine par ce beau temps, vous voyez quelque chose à louer, ou vous avez une idée, vous pouvez me le signaler. 😊 
Loyer maximum : 500€.
Un IMMENSE merci déjà !

Bon dimanche à tous !
Alain, votre curé 

alaindemaere@gmail.com



Homélie

Une fois de plus, je voudrais attirer notre attention sur un point qui me semble essentiel : c’est que l’évangile est une bonne nouvelle. Si j’insiste si souvent sur cela c’est parce que nous avons trop tendance à considérer l’évangile comme un ensemble de règles de vie et nous l’écoutons pour en retirer une morale c’est-à-dire quelque chose que nous devons faire. Dans cette conception, la parabole des talents est perçue comme une injonction à faire fructifier nos talents sinon gare à nous !

Compris comme cela, peut-on encore dire que l’évangile est une bonne nouvelle ?    La première question à nous poser après avoir écouté l’évangile de ce dimanche c’est quelle est la bonne nouvelle de cet évangile ?  

La bonne nouvelle de l’évangile de ce dimanche c’est cette infinie confiance que Dieu nous fait. Comment cette confiance que Dieu nous offre est-elle décrite dans cet évangile ?

Cette confiance que Dieu met en nous est décrite par Jésus à travers l’attitude de cet homme qui part en voyage. Que fait-il avant de partir ? Il appelle ses serviteurs et leur fait don de ses biens. Ce faisant, il ne les traite pas ses serviteurs comme des serviteurs car personne ne donne sa fortune à ses serviteurs. Ces serviteurs n’ont strictement aucun droit à ces talents, la fortune de leur patron.

Il y a quelque chose de tout nouveau qui se passe ici ; car cet homme fait une confiance totale à ses serviteurs. Il est clair qu’il ne traite pas ses serviteurs comme des serviteurs. C’est ce que la parabole cherche à nous faire comprendre. Elle nous montre comment Dieu fait avec l’homme Il ne le traite pas comme un serviteur ou un esclave, il le traite comme son enfant, comme son Fils bien-aimé ! Ceci nous fait penser au texte de l’évangile de Jean : Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis. En mettant ses serviteurs à la tête de sa fortune, cet homme donne sa place à ses serviteurs. Il propose une nouvelle relation à ses serviteurs, une relation de confiance et d’amour : il leur confie toute sa fortune. Le don est total ; il ne garde rien pour lui, il ne pose aucune question, il ne donne aucun ordre, c’est pure gratuité. Ceux qui le reçoivent n’ont aucun mérite ; ce n’est pas un dû ! Ils doivent croire que cela leur a vraiment été donné et qu’ils sont libres d’accepter ou de refuser.

Cette confiance est empreinte de respect. En remettant ses biens à chacun selon ses capacités, le maitre fait preuve de respect vis-à-vis de la personnalité de chacun de ses serviteurs et montre ainsi qu’une des caractéristiques de l’amour c’est de tenir compte de la personne. Dieu ne nous demande rien au-dessus de nos forces et de nos capacités.

La confiance que Dieu met en nous est également illustrée par le fait que le maître de ses serviteurs s’en aille après leur avoir confié ses biens. Il ne reste pas sur place pour contrôler ce que font les serviteurs. Il ne veut gêner en rien la liberté de ses serviteurs, désormais responsables. Il leur laisse toute liberté, toute créativité pour l’utilisation des talents qu’il nous confie. En ce temps où notre vie est chamboulée par la pandémie, comme il est beau de voir les nombreuses initiatives et la créativité dont beaucoup font preuve pour maintenir les liens sociaux et continuer à faire vivre la fraternité.

Cette manière d’être du maître vis-à-vis de ses serviteurs fait écho à cette définition de Dieu d’un poète allemand Hölderlin qui parle de Dieu comme de la mer.

Il dit : « Dieu, Il est comme la mer, pour que la terre émerge, il faut que la mer se retire et un bon père c’est celui qui finalement s’efface et se retire pour laisser la place aux autres. Il est là, il est toujours là. Il fait tout pour qu’on ne le voie pas et pourtant personne n’est plus actif que lui. Il veut l’homme tellement grand qu’Il ne veut surtout pas s’imposer »

Ce n’est qu’après, je dis bien après avoir découvert la Bonne nouvelle de l’évangile que nous pouvons nous demander comment en vivre ? Comment vivre de la confiance que Dieu nous offre ?

A travers la réaction des serviteurs nous voyons deux manières de répondre à la confiance que Dieu nous offre :

La première est illustrée par le premier et le deuxième serviteur. Ils ont compris que le don est vrai, réel. Ils ont compris le signe : voilà comment Dieu traite l’homme. Ils vont agir comme des héritiers de la fortune, en cohéritiers, en coopérateurs de Dieu. Ils sont entrés dans une communion avec leur maître. Ils prennent des initiatives, ils emploient leur imagination et leur créativité.

La deuxième manière de répondre à la confiance que Dieu nous offre est illustrée par le troisième serviteur. Il enfouit l’argent pour le mettre en sécurité, pour se mettre en règle avec la loi. Pour les rabbins en effet, celui qui cache en terre le dépôt qui lui est remis, est dégagé de toute responsabilité civile à son égard. Une fois le trésor caché en terre, il n’a plus à y songer, il a du temps pour penser à lui-même. Sans aucune considération pour la valeur de ce qui lui est confié, il ne songe qu’à se préserver de tout risque et se soustrait habilement au servie que le maître attendait peut-être de lui. Au fond, ce troisième serviteur ne veut pas entrer dans l’alliance nouvelle ouverte par le maitre. Il semble aveugle à la confiance que le maître lui a donnée. Il n’est pas capable de croire que cette somme d’argent est vraiment à lui : il considère le talent seulement comme une chose qu’il doit garder pour le maitre. Cet homme est si fermé sur lui-même qu’il est devenu tout à fait aveugle à la réalité de cet amour qui l’entoure, de cet amour qu’il a reçu. Et à la place de vivre dans la confiance que devrait lui donner cet amour dont il est aimé, il n’y a que la peur, l’angoisse, l’envie ou la rancune. Quelle souffrance pour Dieu quand il voit sa créature répondre ainsi à l’amour qu’il lui offre.

A moi de me demander de quelle manière je réponds à l’infinie confiance que Dieu me donne chaque jour ?    

Alain de Maere

Sur les pas du cardinal Mercier … en 2020

  A l’occasion du cadeau offert pour notre église paroissiale d’une reproduction d’un portrait du Cardinal Mercier peint par Joseph Janssens de Varebeke, nous avons demandé à Xavier Cambron, directeur du Collège Cardinal Mercier si ce célèbre Brainois, baptisé en notre église paroissiale a encore quelque chose à nous dire…

Sur les pas du cardinal Mercier … en 2020
En cette période souvenir de la mémoire les défunts de la guerre 1914-1918 et de l’action héroïque du cardinal Mercier durant ces cinq années de malheur, il est intéressant de considérer en quoi son message est-il encore important au XXIe siècle ?
Cette année 2020, où notre vie quotidienne est particulièrement inédite tous les jours, nous rappelle un trait de caractère important du cardinal Mercier, celui de l’engagement sur la durée.
En revenant de Rome en septembre 1914, où il avait assisté à l’élection du pape Benoît XV, il constate le malheur des débuts de la guerre en Belgique. Malgré l’adversité et les menaces, il prend des risques considérables en s’engageant en actes, en paroles et par écrit pour dénoncer ce qui doit l’être, pour encourager, pour garder l’attention aux plus faibles.
En ce temps de pandémie mondiale qui nous touche chacun dans nos familles, dans notre emploi, dans nos relations sociales, dans nos habitudes, … le cardinal se serait certainement engagé envers les malades et leurs soignants, les familles, les élèves et leurs enseignants, mais aussi auprès des scientifiques et des politiques. Il n’aurait épargné aucune énergie pour maintenir le ciment social qui fait la qualité d’une société solidaire et respectueuse de chacun.
Et nous, quelle énergie accepterait-on de déployer ? Quel est notre engagement personnel dans cette mission ?
 
Xavier Cambron

 

Temps de prière du 8 novembre

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

L’évangile de ce dimanche, qui nous parle de lampes à huile, me fait penser à ce beau texte de Mère Térésa dans lequel elle nous dit quelles sont les gouttes d’huile dans nos lampes qui lui permettent de faire brûler toute une vie d’une vive flamme :
Ne vous imaginez pas que l’Amour, pour être vrai, doit être extraordinaire.
Ce dont on a besoin, c’est de continuer à aimer. Comment une lampe brille-t-elle, si ce n’est pas par l’apport continuel de petites gouttes d’huile ?
Qu’il n’y ait plus de gouttes d’huile, il n’y aura plus de lumière, Et l’époux dira : «je ne te connais pas. » Mes amis, que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ?
Elles sont les petites choses de la vie de tous les jours : La joie, la générosité, les petites paroles de bonté, l’humilité et la patience, simplement aussi une pensée pour les autres, Notre manière de faire silence, d‘écouter, de regarder, de pardonner, de parler et d’agir.
Voilà les véritables gouttes d’Amour qui font brûler toute une vie d’une vive flamme.
Ne cherchez donc pas l’Amour au loin ; Il n’est pas que là-bas, il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.

C’est précisément pour garder nos lampes allumées que nous vous proposons les quelques démarches que voici :

Prier à la maison

Un temps d’écoute de la Parole de Dieu
La suspension des célébrations religieuses depuis le 2 novembre en raison de la pandémie nous conduit à vous proposer un temps de prière dominical à vivre à domicile en communion les uns avec les autres. Ce temps de prière nous permettra d’intérioriser c’est-à-dire d’accueillir au plus profond de nous-même la Parole de Dieu.

Un temps à vivre dans un lieu préparé
En ce temps où, vu les circonstances, nous sommes déjà souvent devant notre ordinateur, une équipe de paroissiens a préparé ce temps de prière pour qu’il puisse se vivre, non pas devant un écran, mais dans un lieu de votre maison que vous aurez spécialement choisi et préparé pour prier.

Comment le préparer ?
Avant d’écouter la prière dominicale proposée, préparons tout d’abord le lieu où nous serons pour prier. Un lieu dans lequel nous pouvons regarder la croix ou une icône, allumer une bougie, déposer quelques fleurs. Pensons aussi à imprimer la feuille de chant qui nous permettra de chanter en écoutant les chants proposés : le chant thème et le chant en lien avec l’évangile du dimanche.
Une fois que notre lieu de prière est prêt et que nous avons la feuille de chants sous nos yeux, il ne nous reste plus qu’à démarrer le fichier son.

Pour écouter le fichier audio cliquez ici

Prier à l’église

Notre église est également ouverte tous les jours de 8h00 à 12h00 pour nous permettre de :

  • Prendre un moment de prière personnelle pour confier nos proches, les malades, les amis, … au Christ ou à la Vierge Marie. Nous pouvons écrire notre intention de prière dans le carnet disposé devant l’autel sur un lutrin, ajouter notre merci sur le mur des mercis à l’entrée de l’église.
  • Rencontrer un prêtre (de 10h00 à 11h00) pour vivre le Sacrement du Pardon ou une personne pour un moment d’écoute et de partage (de 11h00 à 12h00)

Aux heures habituelles des messes de semaine (9h) et du dimanche (Sa 18h-Di 10h30 et 18h), le Saint Sacrement est exposé sur l’autel et l’évangile du jour est proclamé. Nous pouvons ainsi, en présence d’autres paroissiens, nous ouvrir à la présence du Christ dans sa Parole et le Saint Sacrement exposé.
N’oublions pas que la communion au Christ se vit également dans le service aux malades et aux pauvres et témoigne d’une Eglise présente dans le monde d’aujourd’hui et non pas repliée sur elle-même.

Ce dimanche 8 novembre, comme nous le rappelle la photo ci-dessus, des personnes viendront vivre dans notre église un temps de prière en mémoire d’un défunt de leur famille. Elles repartiront avec la croix sur laquelle est inscrit le nom du défunt. Portons-les dans notre prière.
Dans le mail de mercredi prochain, nous vous proposerons des démarches concrètes pour être fraternellement solidaire des personnes en souffrance. C’est la foi agissante par l’amour qui nous unit au Seigneur.

Bon dimanche à tous !
Alain, votre curé.

Vous pourrez imprimer les chants ici et ici

Texte de l’homélie

Homélie trente-deuxième dimanche du temps ordinaire A

Le jour se lève. L’époux vient à notre rencontre.

Un matin de l’été 1997, deux amis de Karol Wojtyla séjournent dans la villa papale de Castel Gandolfo. Leur chambre est juste en-dessous de celle de Jean-Paul II et, avant l’aube, chaque matin, ils savent, grâce aux bruits sourds de sa canne, qu’il est debout. Ils lui demandent : « Mais (…) pourquoi vous levez-vous si tôt le matin ? » Karol Woltyla, deux soixante-quatrième évêque de Rome, leur répond : « Parce que j’aime voir le soleil se lever »[1].

Le soleil qui se lève, c’est Christ glorieux qui sauve le monde. Le soleil qui se lève, c’est la lumière de la Sagesse dont nous espérons qu’elle illumine les moindres recoins d’ombres de l’existence. Le soleil qui se lève, c’est la victoire définitive du jour sur les ténèbres. Le rougeoiement de l’aurore enflamme l’horizon. Nos cœur se gonflent de joie et battent plus que de raison : l’époux tant attendu, le Christ, vient à la rencontre de sa bien-aimée, l’Église en marche vers son héritage. La nuit de l’attente est finie. L’aube nouvelle se profile. Le soleil levant exprime la foi en la résurrection, celle de la venue du Christ à la fin des temps et l’espérance invincible qui habite le cœur des chrétiens.

C’est le mystère de l’Époux venant à notre rencontre qui se trouve au cœur de l’Évangile de ce dimanche. Nous ne savons ni le jour ni l’heure, mais il vient ! Serons-nous prêts pour le jour où l’éternité surgira dans l’histoire, notre histoire, mon histoire ? Nos lampes brûleront-elles de l’amour suscité par notre foi en Dieu ? Serons-nous du côté des jeunes filles insouciantes, plus exactement, selon le terme grec « môros », des jeunes filles « folles » ou impies qui s’opposent à Dieu et bâtissent sur le sable ? Serons-nous du côté des jeunes-filles prévoyantes dont le cœur veille sans cesse, même si l’époux semble tarder et que l’assoupissement guette ? Elles bâtissent leur vie sur le Roc, elles écoutent la Sagesse, la Parole de Dieu, et la mettent en pratique. Ainsi, elles connaissent le Seigneur et Lui les connaît.

  Pour que l’huile de l’amour, de la vérité, de la pureté, de la douceur, ou encore de la beauté ne viennent à manquer et que la lampe de chacune de nos vies brille de l’éclat de la présence de Dieu en nous, nous pouvons faire nôtre ces paroles d’un chant bien connu de Jean-Claude Gianadda :

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile. Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile. Tiens ma lampe allumée jusqu’à mon domicile. Toi seul peux me guider. Allume dans mon cœur quelque chose de vrai, de pur, de doux, de beau ! Quelque chose de Toi que rien ne puisse éteindre. Avec un goût d’amour et des rêves nouveaux. Que mon chemin puisse parvenir à t’atteindre.

Seigneur reçois notre prière. Hâte le pas de ton retour tandis que nous marchons à ta rencontre. Sur le chemin que ne manque pas l’huile de l’amour qui rend concret que nous sommes tous frères.

Nicolas Favart


[1] Anecdote tirée de George Weigel, Jean-Paul II témoin de l’espérance, Paris, JC Lattes, 1999, p.  1034.